Elle l'attendait là, allongée sur son lit, une tenue légère et provocatrice sur le dos. Cela faisait des jours que Drago n'avait pas pris le temps de discuter avec elle, elle savait bien ce que cela signifiait, une intervention de Lucius naturellement. Elle n'aimait pas qu'il la tienne à l'écart, ça lui donnait l'impression qu'il le prenait de haut, or personne ne prend Astéria Pandore Greengrass de haut, pas même et surtout pas Drago Malefoy. Leur relation tenait exclusivement sur l'estime qu'ils avaient de l'autre, le respect et tout le monde savait qu'Astéria était vouée à faire de grande chose, elle serait une sorcière maléfiquement douée. Sa baguette était nerveuse, 'Stéria la magnait avec fougue. Drago serait surpris à son arrivée et la première chose qu'elle aura à faire sera de se protéger, ce qui sera également une manière efficace de lui montrer sa désapprobation.
Faudrait-il qu'elle lui tire les verres du nez pour avoir des réponses sur l'évolution du plan du nouveau maître ? Ou se rappellerait-il soudainement qu'elle et lui étaient comme les deux doigts de la main. Il y avait trois choses qui les rapprochaient chaque fois que ce genre de distance se mettait entre eux, la première était naturellement un magnifique duel qui leur rappelle qu'ils ont trouvé un adversaire à leur niveau, être en attente de savoir si l'on est capable de maitriser l'autre. La seconde c'était... le sexe. Cette attirance physique qui n'était rassasiée que lorsqu'il posait ses mains sur son corps à elle. Et enfin, leur profonde amitié souvent altérée par leur besoin fondamental de cruauté ou de haine qui venait pimenter leur relation. Elle ne misait pas réellement sur ce dernier point pour le moment...

La porte s'ouvrit...

« Expelliarmus ! »
La baguette s'envola jusqu'à la main habile de la jeune femme. Le courant d'air créé par l'ouverture de la porte souleva soigneusement la nuisette courte de la jeune femme. Elle se mordit la lèvre, restant silencieuse à l'arrivée du beau blond...

Elle-même avait emprunté le chemin des sous-sols de Serpentard à une heure assez tardive. Asté’ attendait également des nouvelles de ses parents, ils étaient tout naturellement Mangemorts, elle voulait faire partie du grand dessein, elle en ferait partie, il n’y avait aucun doute là-dessus, ses parents trop sentimentaux devaient hésiter à impliquer leur fille dans ce combat contre les aurors & l’Ordre du Phénix ou du moins ce qu’il en restait. Le maître, tout comme le précédent pouvait parfois se montrer cruel et c’était un sacrifice qu’ils n’étaient pas encore prêts à prendre, mais même s’ils n’en avaient pas conscience, c’était eux qu’ils protégeaient, pas leur enfant. Voilà longtemps que la petite fille était devenue une jeune femme déterminée à rejoindre le clan du Mal.
D’un autre côté elle ne se plaignait pas, elle ne trouvait pas ses capacités en magie noire assez développées, elle passait un temps assez conséquent dans les livres que ses parents lisaient au temps où ils étudiaient à Durmstrang. Elle étudie comme une serdaigle le ferait, mais cela la rend facilement irritable, les livres, la théorie tout ça, c’était tellement ennuyeux, alors qu’ailleurs elle aurait pu jeter ces sorts librement. Ici, les choses est totalement abstraites, ça n’avait rien à voir avec ce qu’il se passait sur le terrain, ces études étaient bidons…
Parfois aussi elle regrettait de ne pas avoir intégrée l’école scandinave, mais alors elle se souvenait que le Lord Aegnor n’était pas bien loin et qu’un jour il aurait des projets pour elle, pour sa fidélité et sa disponibilité, ici les rumeurs entre serpentards rendait le suivi du cours des choses plus simple. Et par ailleurs son père lui donnait la possibilité d’engranger de nouvelles connaissances concernant la noirceur.

Et ici il y avait… Malefoy.

«Depuis quand attends-tu de moi décence et retenue ? »

Elle le laissa venir à elle, tout comme elle le voulait. Elle aimait le poids de son regard sur sa silhouette, le désir qui brûlait dans ses yeux, le rapprochement de leur corps et cet air supérieur qu’il venait de prendre et auquel elle se ferait un plaisir de répliquer. Elle posa ses mains sur le torse du garçon puis les monta derrière sa nuque et s’approcha assez près de lui pour que sa poitrine vienne appuyer contre lui. Suite à quoi elle siffla à son oreille.

« C’est ma manière de te rappeler ce à côté de quoi tu vas passer… »

Elle ponctua sa phrase en mordillant l’oreille du jeune homme, un geste destiné à la fois à le provoquer physiquement mais aussi mentalement.

« Si tu ne te dépêches pas de rattraper le temps que tu as perdu à prétendre ne rien me cacher. »

Un doigt accusateur se planta méchamment sur son torse, ne lui épargnant pas l’entaille créé par les longs ongles de la jeune fille. Là-dessus elle se leva et traversa la pièce pour aller s’appuyer contre son bureau et croisa les bras en attendant des réponses.