Peu à peu, l'obscurité se dissipait, et peu à peu, mes sens s'éveillaient. Tout d'abord, l'ouïe. J'entendais l'appelle des oiseaux nocturnes. Un hululement de hibou, très certainement. Puis vint la vue. Malgré la nuit noire, je pouvais voir. La pièce était sombre, mais j'en distinguais parfaitement les contours comme en plein jour. Où est ce que je me trouvais ? Une chambre. Cela me semblait évident, puisque j'étais allongée dans un lit. Un grand lit où il y aurait au moins de la place pour deux . Mais attendez une minute ! Nous étions deux ! Mon regard se posa alors sur le bel endormi à mes côtés. Des cheveux d'un blond presque blanc, c'était la première chose que je vis. Ce me suffit pour deviner de qui il s'agissait. Drago Malefoy. J'étais dans le lit de Drago Malefoy, AVEC Drago Malefoy. Que s'était il passé pour que je me retrouve dans cette situation ? Peut-être m'avait il envoûter d'un sortilège d'imperium pour que je le suive. Ou bien, il m'avait fait boire et je ne me souvenais de rien. Non, il n'avait pas besoin de faire tout ça pour que je le suive chez lui. J'étais à ses pieds, et il le savait bien. Pas besoin de magie ou d'alcool. Je ne savais pas comment c'était arrivé, mais je devais me contenter de ça. Après tout, c'était plutôt une bonne chose pour moi. Je me sentais bien, ici, près de lui. Ce lit était confortable, la nuit était belle, et à mes côté se trouvait le garçon pour qui je craquais. C'était parfait. Sauf que j'aurais aimé qu'il me parle, au lieu de dormir !

« Psssit, blondinet ! Tu dors ? »

Ces mots étaient sortis de ma bouche sans que je le veuille. Tout seul, comme si c'était quelque chose de naturel. Je n'avais pas le souvenir d'être si proche de lui en temps normal. C'était trop étrange pour moi. Bien trop étrange. C'est seulement à ce moment que je compris. C'était un rêve. J'étais probablement en train de dormir paisiblement dans les dortoirs des gryffondor, ou bien, en cours d'histoire de la magie, qui sait ? Mais cela m'importait peu. Rêve ou non, j'aimais beaucoup cette situation, et je comptais bien en profiter.