Gabrielle Allen
Messages : 200 Date d'inscription : 13/07/2012
| Sujet: Je t'ai mentis, je t'aime. {Jolène - Event Bal} Ven 24 Aoû - 17:59 | |
| Don't come please. Je suis restée là, plantée quelques longues secondes à t'observer. Avec cette jolie blonde de ta même maison. Et puis je suis restée tout aussi bête lorsque ton regard se porta sur moi. Tu t'étais sûrement trouvée une autre cavalière après tout... Tu n'allais pas m'attendre pour ce bal. J'aurais pu y penser avant... Je me serais épargnée ma toilette, juste pour essayer de te plaire. Mais tout ceci n'a plus d'importance. Non plus aucune.
Mon regard s'arracha du tiens, et brusquement je retrouvais ma motricité. Je tournais les talons et m'éloignais vivement. Vite et loin. J'avais envie de m'enfuir. Je me faufilais entre les gens, les évitant plus ou moins bien. Pourquoi y avais-je cru ? Parce que tu étais sa soeur ? Parce que tu étais douce et attentionnée ? Tu étais une menteuse. Comme lui. Tu t'en moquais. Tu avais quelqu'un d'autre... Il avait peut-être aussi quelqu'un d'autre. Je voulais de l'air. Je voulais être seule. Qu'on me fiche la paix ! Je voulais retirer ses chaussures trop hautes qui me faisaient mal aux pieds. Retirer cette affreuse robe trop serrée, enlever toutes ces barrettes qui retenaient mes cheveux de feu, et par dessus tout ce maquillage de fanfaron ! Je ressemblait à une poupée ! Il disait toujours que j'étais la poupée de ses rêves ! Mais je ne suis pas une poupée ! Je déteste ca ! Je suis humaine ! Je suis un monstre aussi, et j'ai mal ! J'aurais dû me tuer avec lui quand il en était encore temps, je n'aurais pas à me faire du mal avec toutes ces questions, ou à te cacher la vérité, à me demander pourquoi tu...
Non. Maintenant je le sais.
Je traversais rapidement le hall d'entrée, et je descendais les escaliers. Je passais cette cour intérieure, et m'avançais vers le Parc, alors que je retirais mon misérable masque que je serrais puissamment entre mes doigts. Et puis une main se posa sur mon épaule. Je ne voyais rien. Mais cette voix je l'aurais reconnue entre mille. Et tu étais la dernière personne que j'aurais voulu voir ! Alors je me retournais vivement, et sans que je n'ai eût le temps de m'en rendre compte, je vins te giffler, d'une force inouïe. C'était la colère qui faisait ca... Mais je me reculais un peu sous le coup de la surprise, alors que je serrais mes doigts.
« Menteuse ! Tu es une MENTEUSE ! Je voulais juste te faire plaisir ! Et t'apporter ton cadeau de Noël ! ... »
Je me tus un instant en me rendant compte que des larmes rageuses glissaient sur mes joues. Je pleurais tellement... Ma mâchoire se crispa alors que je baissais un instant mon regard sur les cadeaux que je tenais. Je jetais le tien à tes pieds, alors que j'essayais de me contenir un minimum. Je nous donnais en spectacle... Alors que je voulais que tout cela reste discret... Vous m'auriez ris au nez ensemble si j'avais dis oui, si j'avais accepté de venir avec toi. Tu aurais gagné ton pari, et je serais tombée de haut. Vous n'êtes que des monstres...
« J'espère que c'était très drôle ! Que tu as... Pris ton pied ! Et que vous allez joyeusement fêté votre pari à la bouse de dragon ! T'es vraiment immonde ! Me dire que tu m'aimais ! Que tu m'aimes alors que c'était juste pour un paris ! Je.... »
Non cette fois-ci je m'arrêtais vraiment. Je clignais des yeux pour laisser glisser les larmes sur mes joues, pour me détourner un peu alors que j'avais un rictus de dégoût sur les lèvres. Cela faisait trop mal... Oui c'est vrai j'y ai cru. Je ne savais pas si c'était une punition, ou une chance de réparer mes erreurs et de me racheter. Mais maintenant je le sais. C'est une punition. C'était pour me faire mal un peu plus. Et j'imagine que ce n'est que le début. Toute ma vie ne sera que souffrance, quand j'ai volé la vie à un être qui m'était cher...
Je disais que tu étais trop romantique, fleur bleue, idiote de me dire tout ça... Mais j'avais fini par y croire. Je n'y disais rien, mais si je ressentais sûrement la même chose. J'étais perdue.... Alors si oui, je ne fais que des efforts pour les êtres qui me sont cher. Ce soir je voulais te faire une surprise, j'avais voulu te confier un bijou qu'il m'avait donné, et auquel je tenais vraiment. Tu ne l'a sûrement jamais vu, car il ne t'a sûrement jamais parlé de moi.... je n'étais qu'un jouet. C'était symbolique pour moi. Peut-être que je me suis imaginée te voir sourire et pouvoir sauter à ton cou, mais non... Non. La vie n'est pas un compte de fée, la vie n'est pas un de ces romans où tout se fini toujours merveilleusement bien...
« Laisse-moi tranquille maintenant.... Si tu as un minimum de respect. » |
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