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| Tirer les verts du nez [pv Victoria] |
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Lysiane A. Naevan
Messages : 43 Date d'inscription : 22/07/2012 Age : 30
| Sujet: Tirer les verts du nez [pv Victoria] Mer 25 Juil - 23:41 | |
| La matinée commençait mal...voir même atrocement mal songea la belle Serpentarde en appuyant un peu plus son poing sur ses tempes dans une vaine tentative de faire fuir son mal de crâne. Peine perdue, celui-ci était encore plus coriace que la mauvaise humeur de la sorcière au réveil, ce qui n'était pas un mince exploit. Pourquoi celui-ci avait-il décidé de venir lui tirailler la cervelle ce matin là? Et bien en fait c'était plus ou moins elle qui l'avait invité, sans se douter qu'il serait aussi fulgurant malheureusement et sans prendre en compte le fait qu'elle avait vidé sa dernière boîte de médoc la veille. Des médicaments moldus, à Poudlard? Et bien oui, au moins ces derniers avaient l'avantage de ne pas être interdit par le règlement et faciles à trouver alors pourquoi se compliquer la vie à faire des potion quand un cachet suffisait? Sauf que pour le moment, elle n'aurait pas craché sur une petite potion...Oh et puis au diable les anti-douleur, ça n'était certainement pas cela qui allait l'abattre et puis ça lui apprendrai à se prendre des cuites sans réfléchir. Enfin c'était pas non plus ça qui allait l'empêcher de recommencer évidemment. Toujours était-il qu'en plus de tout cela, elle avait faim, vraiment faim, elle aurait pu dévorer une vache entière à elle toute seule. Enfin non, peut-être pas mais elle ne devait pas en être bien loin à en juger par les gargouillements incessants de son estomac. Elle soupira longuement et descendit la dernière volée de marche d'un pas vif sans vaciller. La plupart des gens qu'elle connaissaient aimaient profiter d'une longue nuit de sommeil après une soirée agitée, pas elle. Son insomnie avait certainement pas mal à voir là dedans d'ailleurs mais à bien y réfléchir c'était plutôt une bonne chose. Elle aurait vraiment eut du mal à se réveiller en même temps que les autres et à partager son espace vital du matin avec ses camarades de dortoir. Qu'est ce qu'elle n'aurait pas donné pour avoir sa propre chambre? D'ailleurs, maintenant qu'elle y pensait, il faudrait qu'elle négocie le coup avec un préfet un de ces jours! Elle ajouta rapidement cela à sa liste mentale des trucs à faire dans la semaine et franchit la porte de la grande salle encore presque déserte à cette heure matinale.
Un calme étrange régnait sur l'immense salle d'ordinaire tellement agitée. C'était bien le seul moment de la journée ou celle-ci ne regorgeait pas d'enfants braillards et Lysiane savourait pleinement ce calme apaisant, un calme d'autant plus agréable avec cette satanée migraine collé à sa boite crânienne. Quelques autres élèves étaient déjà attablés. Sans doute avaient-ils des devoirs en retard ou d'autres affaires urgentes à régler. La table des verts et argents était elle presque déserte. Tant mieux, elle s'y installa à sa place habituelle en bout de table, dévorant le contenu de son assiette avec air de contentement radieux peint sur le visage. Qui aurait pu croire qu'un simple bout de bacon pourrait avoir un tel goût de paradis? Si elle avait pu ronronner de satisfaction elle ne s'en serait pas privée! C'est cette pensée qui lui fit comprendre qu'elle avait vraiment trop forcé la vieille, il fallait vraiment qu'elle soit dans un piteux état pour en être réduite à ce genre de réflexion. Elle vida d'un trait son verre de lait. De l'eau aurait peut-être été plus adapté dans sa situation mais l'eau le matin, elle ne pouvait pas. C'était viscéral, impossible de toucher une goutte d'eau avant midi. Pas la peine de chercher une logique là dedans.
En parlant de logique, il semblait bien que la pas si douce torpeur de l'alcool finissait par refluer. Pas trop tôt, songea t'elle. L’appétit soudainement coupé, elle délaissa les reste de ses tartines pour laisser tomber sa tête sur la table, les yeux clos, une grimace morose aux lèvres. Elle se sentait vidée, tout simplement vidée et absolument pas motivée pour subir deux heures de cours d'affilé dans un cachot. Elle soupira à nouveau longuement et pour tromper l'ennui et le découragement, balaya la salle du regard. Une poignée de seconde année de serpy étaient en train de s'acharner sur un bout de parchemin, certainement pour une histoire de travail en retard et quelques cinquièmes années de Serdaigle feuilletaient de gros bouquins entre chaque bouchée de bacon. Tout cela sentait les BUSES à plein nez. Cela la fit sourire lorsqu'elle se remémora combien elle même avait pu se laisser aller lors de ses révisions et surclasser malgré tout bon nombre d'élèves de sa classe. Cette année encore elle devait passer des examens. Les derniers avant...avant quoi? Elle n'en avait pas la moindre idée. Toujours pas la moindre...
Plongée dans ses sombres réflexions, son regard tomba soudain sur un visage familier et un sourire illumina son visage. Un peu d'occupation c'était tout à fait ce qu'il lui fallait! Avec l'agilité et la discrétion de la danseuse qu'elle était, elle se faufila lestement entre les tables pour arriver en face de la belle blonde qui, les yeux rivés sur son assiette, n'avait semblait t'il pas encore repéré sa présence. D'une voix plus taquine que moqueuse elle lui lança
"Alors Princesse, captivée par ton petit déjeuné? Tu es tombée du lit?"
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Victoria Powell
Messages : 185 Date d'inscription : 03/06/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Tirer les verts du nez [pv Victoria] Jeu 26 Juil - 19:50 | |
| Victoria était toujours de bonne humeur. C'était limite une règle absolue puisqu'elle ne voyait pas comment cela pouvait être autrement. Évidemment, ce ne pouvait pas être vrai. Personne ne pouvait être constamment de bonne humeur, mais c'était pourtant l'image que la Poufsouffle aimait donner d'elle. Jamais elle n'aurait l'idée de passer ses nerfs sur quelqu'un ou de faire profiter ses très chers amis de sa maison de sa mauvaise humeur. Elle affichait donc ce matin-là un sourire joyeux en traversant sa salle commune quasiment vide pour y saluer ses amis qui n'étaient pas encore descendu à la Grande Salle prendre leur petit déjeuné. Elle se doutait qu'aucun d'eux n'aurait remarqué un changement chez elle, car elle faisait en sorte de paraître aussi heureuse que d'habitude. Quelle blague. Elle s'était forcée à garder cette image après l'événement horrible qui était arrivé l'année dernière, c'est-à-dire la mort de Cédric puisque dans un cas comme cela, si plus personne ne souriait dans la maison Poufsouffle, ce serait insulté son souvenir. Autant dire que, encore plus que les autres années, tout le monde s'était habitué à la voir de bonne humeur.
Et pourtant, elle était plutôt énervée. Elle avait reçu une lettre de ses parents par hibou qu'elle n'avait ouvert que ce matin. Et comme elle s'en doutait, ils lui demandaient de rentrer chez elle pour les fêtes. Quoi de plus normal. Quand on est la nièce du ministre de la magie, on n'a pas vraiment intérêt à montrer une grande affection pour Poudlard ces temps-ci, puisque le directeur est devenu l'ennemi numéro de son oncle. D'ailleurs, elle se demandait quelle avait été sa réaction quand Ombrage, le toutou de son oncle ici, lui avait appris qu'elle avait fait une interview de Dumbledore pour le journal de l'école. Il avait sûrement fait une crise. Mais bon, tant pis. De toute façon, elle en voulait à sa famille tant qu'elle ne réaliserait pas. Bon évidemment, elle faisait toujours des efforts pour ne pas s'embrouiller avec son oncle. Il était tellement utile.
Victoria passa par la volière avant d'entrer dans la Grande Salle pour y prendre son petit déjeuner. Elle avait prévenu ses parents qu'elle resterait à Poudlard pour les vacances de Noël. Sérieusement, elle ne se voyait pas quitter l'école pour rentrer chez elle. Elle avait beau avoir toute sa vie été habitué aux soirées un peu trop protocolaire, elle préférait de loin les éviter cette année. Et puis, c'était ça où elle allait donner une mauvaise image de sa famille devant les gens du ministère et elle savait très bien que rien ne leur faisait plus peur. Comme quoi, il y avait toujours moyen de s'entendre. Elle fit tomber la neige qui s'était posée sur ses longs cheveux blonds et s'assit à la grande table réservée aux élèves de sa Poufsouffle. Pour la deuxième fois de la journée, elle adressa un grand sourire à tout le monde avant de se servir à manger sans prêter grande attention à ce qui se passait dans la salle.
Elle était en train de réfléchir à la réaction qu'allaitent avoir ses parents et son frère tout en fixant son bol de thé noir. Il lui faisait penser à l'eau du lac les jours de pluie. C'était sombre et assez attirant, à condition d'aimer le danger, évidemment. Elle soupira alors en entendant une voix derrière elle. Elle ne supportait pas les gens qui l'appelait Princesse. Sérieusement, ils feraient mieux de se taire puisqu'ils se trompaient entièrement sur elle. Elle se retourna et ne fut pas étonnée de voir le visage d'une Serpentarde de dernière année qu'elle connaissait assez bien. De toute façon, il n'y avait que des gens de cette maison pour lui donner ce surnom débile au matin, comme si le fait qu'elle soit toujours de bonne humeur avait laissé sous-entendre qu'on pouvait l'embêter. Elle jeta un coup d’œil à la salle qui s'était vidée sans qu'elle ne l'ait remarqué.
« Tiens Lyli. Pourquoi ça m'étonne pas que la seule personne qui embête les autres au matin, ce soit toi ? »
Elles se détestaient. Enfin, presque. Ça avait toujours été bizarre, puisque Victoria de son côté ne détestait jamais les gens sans raison et malgré les différents qu'elles avaient eus, elle n'en avait jamais trouvé une assez bonne pour faire naître de la haine pour la Serpentarde. Par contre, c'était largement suffisant pour lui faire comprendre qu'elle la dérangeait à chaque fois qu'elle venait lui adresser la parole, ce qui arrivait pour son plus grand malheur plus souvent qu'on le pensait. C'était comme si cette fille avait l'art d'arriver au mauvais moment. Un art qui en fait, était assez commun à toute la maison des Serpentard. À croire que le Choixpeau regardait ça en particulier pour envoyer les élèves là-bas. |
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Lysiane A. Naevan
Messages : 43 Date d'inscription : 22/07/2012 Age : 30
| Sujet: Re: Tirer les verts du nez [pv Victoria] Jeu 26 Juil - 21:54 | |
| Sa voix était plus légèrement sèche que d'ordinaire, tient donc, la belle Pouffy serait-elle de mauvaise humeur? Elle sentait là de quoi se distraire, idée assez malsaine et toute Serpentarde que de se jouer du malheur des autres, mais la compréhension n'était pas la vertu première de la jeune sorcière et pour être honnête elle se fichait pas mal des sentiments des autres. Quoi que, avec Vicky c'était encore une autre paire de manches. Pas qu'elles soient amies, oh non, loin de là, d'ailleurs venir la chatouiller à longueur de temps était un passe temps régulier pour elle, mais la haine n'était peut-être pas le terme exacte pour décrire leur relation. Non, si elle avait vraiment détesté Vicky, elle ne se serait jamais contentée de l'enquiquiner gentiment de cette manière. Enfin gentiment dans le langage Naevan évidemment, après tout était relatif et elle se doutait bien que c'était un mot qui ne prenait pas la même dimension dans la tête de son interlocutrice. Toujours était-il qu'au fond, elle appréciait plutôt pas mal la blondinette, mignonne d'ailleurs, qui occupait le poste de préfet. C'est qu'elle avait un sacré caractère, et les fortes têtes manquaient cruellement au goût de Lyli dans cette école. Raison de plus pour profiter de celles qu'il y restait. Elle dévisagea de son regard moqueur la jeune femme et constata avec plaisir à son air résigné et blasé qu'elle ne semblait pas avoir entretenu l'espoir qu'elle lui fiche la paix. Il fallait dire qu'elle se connaissaient assez bien toutes les deux depuis toutes ces années. Néanmoins, plus encore qu'avide de provoquer Victoria, elle était curieuse de savoir ce qui pouvait bien lui trotter dans la tête ce matin et lui refiler cette humeur morose. Car même lorsque personne ne la regardait, il n'était pas si fréquent de la voir abandonner son insupportable air de joyeuse mademoiselle la vie en rose. Cela étant, elle la préférai cent fois avec ce regard qu'avec ses airs heureux qui sonnaient tellement faux. Elle n'avait rien contre la bonne humeur en particulier et n'aimait pas plus que ça voir les autres malheureux, mais cette fille souriait toujours et elle trouvait ça profondément stupide. Enfin bon, c'était une poufsouffle. Elle lui répondit de sa voix la plus innocente et charmeuse tout en s'asseyant gracieusement sur la chaise à côté de la sienne et en affalant sa tête entre ses coudes, son regard levé vers le sien, savourant le fait d'envahir son espace vitale.
« Peut-être parce que tu as compris que je m'efforce tous les jours d'être la première à te pourrir la journée? Tu ne te sens pas flattée? Certains aimeraient beaucoup de telles attentions de ma part »
Un sourire narquois étira son visage. C'était plus ou moins vrai après tout, elle jouissait d'une certaine popularité et il lui arrivait régulièrement d'être embêtée par des plus jeunes ridiculement agaçants. Ils ressemblaient un peu à une bande de chiots répugnants aboyant après un os. Pathétique. Et en plus de ça, ils étaient totalement dénués de bon sens s'ils espéraient vraiment qu'elle leur rende ne serait-ce qu'un dixième de l'attention désobligeante qu'ils lui portait. Elle avait pourtant la réputation d'être un personne froide et inaccessible. Était-ce de courir après l'impossible qui les excitaient tellement? Enfin, s'ils n'avaient rien de mieux à faire de leurs vies, c'étaient leur problème, pas le sien! Il y avait des jours ou elle se serait bien passé de cette popularité, d'autres ou cela lui était utile. Car si cette bande de braillards lui tapaient sur le système, ils avaient pour avantage de faire de parfaits coupables pour ses coups fourrés. Elle ne comptait plus combien avaient finit dans le bureau d'Ombrage par sa faute. Enfin sa faute, c'était aussi la leur, il fallait être idiot pour ne pas comprendre que s'acharner sur elle était suicidaire. Enfin bon au moins ça lui permettait de mettre des bâtons dans les roues de la vieille pie.
En parlant du loup, celle-ci apparut soudain entre les grands battants de la porte, s'attirant quelques regards curieux qui se détournèrent aussi sec, apeurés par la "grande inquisitrice". Elle étouffa un rire méprisant. Décidément c'était définitif, elle ne supporterai jamais ses airs de sainte ni touche, ni son parfum étouffant, pas plus que ses vêtements de ce rose aussi exécrable que toute sa personnalité. Pourtant me direz-vous, une Serpentarde telle que Lyli aurait du apprécier tant d'hypocrisie? Et bien non, ce genre d'hypocrisie et surtout cette méchanceté viscérale qui se dégageait de chacun de ses pores lui donnait tout simplement envie de vomir. Poussé par une impulsion soudaine, elle attrapa une banane dans une corbeille de fruit au vol et l'engloutie plus vite qu'elle ne s'en serait cru capable avant de balancer la peau dans l'allée d'un coup de pied discret. Le coup de la peau de banane, un truc carrément stupide qui ne fonctionnait que dans les dessins animés pour enfant qu'elle avait regardé petite. C'était ridicule, ridiculement amusant. Mais il était encore plus ridicule de voir leur professeur de défense contre les forces du mal manquer de s'étaler face contre terre. Elle n'avait pas vraiment espérer que quelque chose d'aussi stupide puisse fonctionner mais d'un autre côté, elle s'était vite rendu compte que des trucs absolument banals pour une née moldu comme elle parvenait parfois à prendre des sorcier complètement de cours, comme cela venait de se produire. Une sacrée veine! Elle lança un regard presque complice à Vicky et lui adressa un sourire presque sincère, s'efforçant de réfréner son envie d'éclater de rire face à la furie qui gesticulait en tout sens, hurlant après un coupable invisible. Alors que celle-ci s'éloignait sur des menaces avec un air outrée, elle souffla à l'oreille de sa voisine de table
«Tu ne trouve pas ça libérateur de voir cette garce trinquer pour une fois? Ça lui apprendra à envoyer n'importe qui au casse pipe sans même prendre la peine de chercher un excuse potable. »
Cela devait probablement sonner bien étrangement dans la bouche d'une personne comme elle, mais contrairement à ce que les autres s'imaginaient, Lyli n'était pas méchante ni injuste. Elle était simplement exigeante envers les autres et prenait plaisir à s'amuser à sa façon un peu perverse avec eux. Mais jamais elle n'aurait cautionné les sanctions cruelles de la petite prétentieuse ministérielle qui venait de passer sous leur nez. |
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Victoria Powell
Messages : 185 Date d'inscription : 03/06/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Tirer les verts du nez [pv Victoria] Sam 28 Juil - 8:49 | |
| C'était sûrement parce qu'elle arrivait toujours aux mauvais moments que Victoria ne supportait pas la Serpentarde. Elle avait toujours peur qu'elle la surprenne en train de s'énerver ou pire, en train de pleurer. Parce que Victoria n'était pas la petite fille parfaite qu'elle essayait de montrer. Et même si elle réussissait en temps normal à cacher tous les sentiments tristes qui l'habitaient, ils ressortaient forcément d'une de ces deux manières. D'où sa mauvaise humeur matinale. Et voilà que Lily était pour le voir, alors qu'elle avait fait exprès d'éviter de rester avec ses amis, prétextant des raisons un peu classiques, pour se calmer. Elle devait être maudite, c'était forcément ça. Elle ne voyait pas comment cela pouvait être autrement puisqu'elle se doutait que la fille en face d'elle n'était pas du genre à suivre les autres. Elle était chiante, mais pas à ce point quand même.
Victoria sourit en remettant ses cheveux en place. Lily avait ce côté arrogant, digne des élèves de Serpentard, mais avec elle, c'était juste arrogant. Pas méchant. Et c'est pour ça qu'elle s'était toujours posée des questions à son sujet. Beaucoup de gens classaient les gens par rapport à leurs maisons, ce qui était normal, mais oubliaient le plus important. C'est qu'à Poudlard, un bon nombre d'élèves avaient des secrets encore mieux cachés que les passages secrets de l'école.
« Oh si carrément. Je suis flattée, ça se voit pas ? »
En fait, toutes les personnes qui les entendaient parler ensemble savaient qu'elles ne se détestaient pas. Et la preuve, Victoria appelaient la Serpentarde Lyli au lieu de Lysiane. Si elle ne pouvait vraiment pas supporter cette fille, elle tenterait plutôt de la faire dégager. Mais pour elle, Lysiane était un peu comme un insecte. Du style le papillon de nuit qui vient s'acharner sur toi parce que tu as de la lumière et qui part dès que tu l'éteins. Évidemment, cette fille n'avait rien compris à la deuxième partie de l'acharnement de ces bêtes. Tant pis. Elle devrait sûrement lui dire, mais elle doutait que la Serpentarde apprécie de se faire traiter de papillon.
Et comme pour encore mieux commencer la journée, puisque le destin avait décidé que le reste n'était pas suffisant, Ombrage venait d'arriver dans la Grande Salle. Ombrage, ou autant dire la parole son oncle à Poudlard. Une personne qu'elle détestait, même si leur relation était spéciale. C'est vrai, Ombrage l'aimait bien, c'est la nièce adorée de son patron. Et d'ailleurs, cette chose en rose était une des raisons pour lesquelles Victoria se retenait de s'embrouiller avec son oncle et garder son image de nièce adorable. Il ne faut pas croire, ça pouvait être utile cette année à Poudlard. Pas forcément pour elle, mais aussi pour les autres.
Victoria hallucina complètement quand elle vit ce que fit la Serpentarde avec la peau de la banane qu'elle venait de manger. Cette fille était géniale. Ombrage avait tellement l'habitude d'essayer de se montrer parfaite, parce que c'était loin d'être le cas, que de trébucher devant ses élèves dans la Grande Salle, ça devait largement lui pourrir le reste de sa journée. Dommage que la salle n'était pas pleine. Ça aurait été tellement plus marrant. La Poufsouffle essaya de cacher son sourire en buvant le thé qui restait dans son bol. Elle entendit alors un murmure et se retourna pour voir Lysiane. Mais alors celle-là. Faire ça devant une préfète. Son cerveau devait sûrement être ramolli par l'alcool ou quelque chose comme ça. Sérieusement, elle avait de la chance que Victoria approuve ce qu'elle avait fait, et qu'elle n'était pas comme certains autres préfets à vouloir tout dénoncer pour faire plaisir à Ombrage.
« Si, si. Bien sûr, c'est juste. »
Victoria essayait toujours de ne pas trop exprimer son point de vue par rapport à Ombrage. Évidemment, elle était totalement contre sa présence ici. La gestion de Poudlard revenait à Dumbledore et seulement à lui, mais c'était un peu plus compliqué que ça, et elle en avait conscience.
« Fais gaffe la prochaine fois. Certains élèves seraient capables de te dénoncer pour moins que ça. »
D'un côté, Victoria la remerciait. La grande inquisitrice, comme elle aimait se faire appeler, aurait pu venir lui parler, ce qui aurait achevé la journée pourrie qu'elle vivait aujourd'hui. |
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Lysiane A. Naevan
Messages : 43 Date d'inscription : 22/07/2012 Age : 30
| Sujet: Re: Tirer les verts du nez [pv Victoria] Sam 28 Juil - 13:33 | |
| Certains élèves, oh oui bien sur, ça, elle n'en doutait pas une seconde et ce n'était pas son genre de prendre autant de risques et de réfléchir si peu aux conséquences. Peut-être était-ce du à son mal de crâne, aux derniers relents d'alcool qui coulaient dans ses veines? Mais en réalité, c'était surtout parce qu'elle était profondément convaincue qu'ennemi ou pas, préfète ou pas, Vicky ne la dénoncerait pas. Pas à cause d'une quelconque affection bien sur, mais justement parce que c'était une personne juste, et dont elle savait le jugement droit et étrangement semblable au sien sur certains points. Elle ne pouvait pas se vanter de connaître la façon de penser de la jeune femme, mais elle ne pouvait pas s'imaginer une seconde que quelqu'un d'aussi profondément bonne qu'elle puisse soutenir une personne aussi exécrable que la pie du ministère qui prenait un malin plaisir à martyriser les faibles, encore moins pour simplement lui pourrir la vie. Vicky était trop souriante, trop généreuse, trop gentille et trop pleine de toutes ces qualités qui faisait d'elle la préfète des Pouffy mais elle ne sous estimait pas son bon sens et elle lui faisait même confiance sur ce point. Apparemment elle avait eu raison à en juger par le rire qu'elle avait laissé échappé. L'air de soulagement et de gratitude qui avait furtivement éclairé son visage en revanche était lui plus mystérieux et cette fois-ci, elle ne parvint pas à percer à jour les pensées de la jeune femme. Peut-être avait-elle eu des problème avec Ombrage? Qui sait...Toujours est-il que sa voix était parfaitement sérieuse lorsqu'elle rétorqua
" Certains élèves oui, mais pas toi."
Peut-être même trop sérieuse, cela ne lui ressemblait pas, pas du tout. C'était peut-être à cause de sa migraine, tout cela n'allait pas du tout, sa journée était déjà assez maussade comme ça sans qu'elle ai besoin de se retrouver plongée dans ces réflexions trop graves et trop important qu'elle s'appliquait à refouler à longueur de temps. Dans une tentative de rajouter une note Lilyesque, elle ajouta
" Tu m'admire bien trop pour ça Princesse"
Le ton arrogant y était mais il sonnait trop faux à ses oreille, elle laissa échapper un soupir discret. Décidément, cette journée s'annonçait définitivement pourrie. Si même embêter Vicky ne l'amusait pas suffisamment pour la tirer de sa mauvaise humeur, elle doutait fort que quoi que ce soit d'autre puisse arranger les choses. Elle jeta un nouveau regard vers une Ombrage qui semblait toujours furibonde. Cela eu le mérite de lui redonner le sourire. Au moins elle n'aurait pas complètement perdu sa journée! Elle reporta son attention sur Vicky, songeuse et curieuse à la fois, se demandant si celle-ci répondrait à ses questions si elle les lui posaient sérieusement. Cela n'était pas d'en ses habitudes, Lily aimait manipuler et tirer les vers du nez plutôt que de demander sérieusement mais sa "camarade" n'était pas du genre à se laisser avoir et cela pourrait lui prendre des jours, voir des semaines pour peu qu'elle y arrive et elle se sentait pour le moment trop lasse pour ce genre de fourberie. Effectivement, elle n'allait vraiment, vraiment pas bien. Mais peut-être cela jouerai t'il en sa faveur pour une fois. Elle répugnait à faire des confidence à quelqu'un, mais quelque chose lui disait qu'elle n'aurai pas de meilleur occasion avant un bon moment et surtout qu'elle n'aurait préférer les faire à personne d'autre. Car elle savait parfaitement que Vicky n'était pas du genre à jouer avec les sentiments des autres contrairement à elle. Mais serait-elle aussi clémente avec la fille qui lui pourrissait la vie à longueur de temps? C'était un grand risque pour elle qui ne croyait en personne surtout pour une si maigre récompense. Elle maudit à nouveau sa migraine qui lui brouillait l'esprit et la poussait, elle le pressentait, dans une direction périlleuse. Enfin après tout pourquoi pas, elle n'avait pas tellement à perdre non? Au mieux, son interlocutrice croirait à une nouvelle ruse de sa part et elle savait qu'elle pouvait compter sur sa capacité à se sortir de toutes les situations.
Résignée, elle s'adossa contre le dos de la chaise, le regard fixé sur le plafond aussi plein de grisaille que son esprit et se balança quelques instants sur sa chaise, hésitante, puis elle la laisser retomber au sol dans un claquement et ancra son regard impénétrable dans celui de la blonde avant de reporter son regard sur le faux ciel, peu désireuse de défier la jeune femme du regard, craignant que cela la fasse changer d'avis. Question d'orgueil. Puis elle lui demanda d'une voix calme et maîtrisée très différente de son ton charmeur habituelle, ne laissant rien filtrer de ses émotions, une question qu'elle n'aurait jamais cru lui poser un jour.
" Qu'est ce que tu pense de tout ça toi? Du ministère, d'Harry Potter et de...tu-sais-qui?"
A peine eut-elle prononcer ses paroles qu'elle s'en mordit la lèvre. Elle n'avait pas eut l'intention d'être aussi directe, après tout c'était un sujet qu'on évoquait rarement au collège et seulement à voix basse. Et surtout, appartenir à la maison Serpentard signifiait pour la plupart des élèves qu'on soutenait le ministère, ne serait-ce que pour nuire à Potter. C'était même pour cela qu'elle avait choisit d'en parler à Vicky. Si quelqu'un pouvait faire preuve d'impartialité, c'était elle et elle avait besoin de réponses, de l'avis d'une personne qui ne se laisser pas influencer. Cependant, elle craignait d'être allé trop vite trop loin...Elles n'avaient après tout jamais été vraiment amies et celle-ci ne lui devait rien.
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Victoria Powell
Messages : 185 Date d'inscription : 03/06/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Tirer les verts du nez [pv Victoria] Dim 29 Juil - 17:11 | |
| Victoria était toujours étonnée de voir à quel point certaines personnes avaient confiance en elle. Bien sûr, elle avait toujours fait en sorte que ce soit le cas, et en particulier chez les élèves de sa maison, mais voir une élève de Serpentard avec qui elle n'était même pas amie, lui dire qu'elle savait qu'elle ne la dénoncerait pas, ça lui faisait quand même un choc. Surtout qu'elle ne savait pas forcément qu'elle détestait Ombrage. Autant dire qu'elle n'avait aucune raison de lui dire cela. Et pourtant elle l'avait en prenant un ton sérieux qui était loin de lui ressembler. La Poufsouffle regarda avec étonnement la fille assise à côté d'elle qui s'empressa de rajouter quelque chose qui était déjà plus habituel.
« Moi t'admirer ? Arrête de fantasmer Lyli. »
Elle sourit. Cette fille était complètement folle. Et assez prévisible aussi. C'est vrai, quand on se donne l'image d'une personne arrogante et rieuse comme elle l'avait fait, les autres peuvent facilement deviner les réactions. Bon d'accord, la voir sérieuse un court instant avait quand même réussi à choquer Victoria. Mais c'était normal. Depuis le temps qu'elle l'embêtait sans le moindre sérieux, elle avait commencé à douter que cette fille puisse l'être. Et pourtant. D'un côté, elle ne lui avait jamais vraiment parlé en dehors de leurs petites disputes quotidiennes. Alors rien de plus normal.
En tout cas, Victoria voyait que quelque chose clochait dans le comportement de Lysiane. Elle n'était pas comme d'habitude. Peut-être que la blonde n'était pas la seule à avoir mal commencé sa journée. Bien sûr, tout cela ne l'inquiétait pas. Elle était forte, elle s'en remettrait rapidement. En plus, c'était sûrement encore à cause d'un de ses délires de boissons parce qu'il ne fallait pas croire que la Poufsouffle n'était qu'une innocente qui ignorait tout ce qui se passait dans ce château et surtout du côté des Serpentards. De toute façon, ils ne savaient pas rester tranquille dans cette maison. La preuve la plus flagrante restait Ewen, mais Lyli n'était pas loin derrière. Surtout après sept années à Poudlard.
Sur le coup, Victoria crut qu'elle allait s'étouffer lorsqu'elle entendit la question qu'elle venait de lui poser. Bien sûr, ce n'était pas une question taboue, il fallait juste en parler discrètement. Mais vu la situation ambiguë qu'elle avait dans cette histoire, elle évitait d'en parler à n'importe qui. C'est sûr, si Ombrage et son oncle apprenaient qu'elle soutenait Dumbledore et qu'elle croyait au retour du Seigneur des Ténèbres, elle risquait d'avoir pas mal de problèmes. Elle se tourna alors vers Lyli et la regarda droit dans les yeux. C'était bizarre de l'entendre parler sérieusement comme ça. C'était quand même vraiment loin de lui ressembler.
« Je peux te faire confiance ? »
Question idiote. Bien sûr qu'elle pouvait. Lysiane n'était pas comme tous ces Serpentards qui avaient rejoint la brigade inquisitoriale. En gros, ce n'était pas une traitre quoi. Et puis, elle avait beau être dans la maison de ceux qui s'opposent à Harry Potter, elle était quand même différente des autres. Du moins, un peu.
« Le ministère se trompe totalement. En fait, c'est parce que le ministre a trop peur de ce qui pourrait arriver. Il sait qu'il n'est pas capable de gérer tout ça. Et pourtant, il sait que Dumbledore n'est pas un menteur. »
Elle soupira et s'étira en repoussant la vaisselle de son petit-déjeuner. Elle avait parlé tout doucement pour que personne, et surtout pas un des larbins d'Ombrage l'entende.
« En tout cas, crois-moi, ça craint. Le ministre cherche tout ce qui est en contraction avec son retour. Et tout ça pour se rassurer. Parce que Harry, il a raison. Cédric... Il n'aurait pas pu mourir dans ce labyrinthe... »
La simple évocation de l'ancien préfet de sa maison la rendait triste. Elle l'avait trop connu et admiré pour oublier cette douleur, même plusieurs mois après. Et c'est pour ça qu'elle avait accepté d'en parler à Lysiane. Il fallait des gens qui ne cachent pas la vérité. Au moins, pour faire honneur à Cédric. |
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