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| « C'est vraiment une mauvaise journée, Lilith » |
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Matthew A. Johnson
Messages : 170 Date d'inscription : 07/09/2010
| Sujet: « C'est vraiment une mauvaise journée, Lilith » Ven 17 Sep - 0:07 | |
| Il ouvrit un œil, entendant du bruit derrière lui. Se servant de ses coudes pour se tenir, alors qu'il était allongé sur le dos, l'herbe courte et humide lui chatouilla la peau. Un soupir. Du bruit envahissait ses oreilles et il n'arrivait non seulement plus à dormir, mais plus à penser. Sans tarder, ne voulant pas patienter, le Gryffondor se mit sur ses deux jambes et se sauva vite fait, bien fait, des fois qu'il connaisse les agitateurs qui s'amenaient là. Matt ne tenait pas vraiment à avoir de la compagnie. Pas là. On ne peut pas dire qu'il était vraiment dans sa journée.
Matt - « C'est vraiment une mauvaise journée. »
Cette plainte ne fut qu'un vague grognement sourd. Pour comprend son état, il faut revenir à quelques heures avant cette scène-la. Le matin de cette journée ne ressemblait pas à un matin pour le jeune sorcier. Il n'avait pas ouvert ses yeux, avec peine. Il ne s'était pas tiré hors de son lit avec un frisson juste au simple fait de quitter la chaleur de sa couverture. Le jeune homme n'avait pas pu s'étirer avec nonchalance. Rien de toute la routine habituelle faisait de ce matin... un matin. Pour cause ! Matt n'avait pratiquement pas dormit. En pleine nuit il s'était réveillé en sursaut, des rêves le baignant dans des sueurs froides et lui retirant le repos. Il se souvenait à peine du contenu de son cauchemar mais ce fut suffisant à ce qu'il ne puisse dormir. Les bras croisés sous sa tête, les yeux fixés vers le haut, c'est ainsi qu'il passa la nuit. Sans compter des crampes qui lui rappelaient qu'il n'avait pas assez mangé la journée précédente... Qu'est-ce qui lui prenait encore ? Se disant que de toute façon, il n'aurait pas dormit, il avait tenté de se lever quand le jour pointa et que ses camarades s'agitaient. Mais ses yeux se fermèrent pile là et il ne les ouvrit que quand il n'y avait plus personne. Tant pis pour le premier cours de rater, ce ne serait pas la première fois qu'il aurait une panne d'oreiller ! Mais une seconde heure passa sans qu'il puisse se décider à rien. Ce ne fut qu'après ça qu'il jugea bon de se justifier quand même et d'arrêter son cinéma. Bien décidé à s'excuser, il se lava, s'habilla, prépara, se dirigea hors de la tour des Gryffondor et déambula dans les couloirs comme un fantôme... si bien qu'il attira même ceux-ci... Cependant, il fut plus inquiet de l'interpellation de Mme Pomfresh. Oh non ! avait-il pensé avec angoisse et embêtement. Il n'échappa pas à l'infirmière l'état piteux du Johnson et l'embarqua à l'infirmerie. Endroit qu'il haïssait depuis sa première année : il avait voulu approcher bêtement le saule cogneur... Les potions de l'infirmière n'était toujours pas passées dans sa gorge aujourd'hui. Sentiment qui se raffermit au fil des ans. Pourtant les 3 dernières années, il avait tout fait pour se soigner lui-même, expliquant aussi la remontée de ses notes en potions.
Bref ! A la première occasion il s'était sauvé de cet endroit infâme et se retrouva tout plein d'énergie. Heureusement, Mme Pomfresh n'avait eu le temps de lui administrer ses soins avant ça. Un souci de moins ! C'est presque comme ça qu'il se retrouvait dehors. Le Parc était progressivement devenu trop bruyant, Trelawney l'avait poursuivi dans un couloir en l'assommant d'avertissement sur son mal... Bref, c'était précisément pourquoi Matt voulait éviter tout le monde : peu importe qui croiserait-il, ce ne serait pas la bonne personne aujourd'hui. Et un Matt frustré, énervé et en manque de sommeil n'est pas un Matt agréable... Cela dit il trouva son bonheur rapidement au Lac. Enfin c'était ce qu'il pensait, il n'avait pas encore repéré la personne qui s'y trouvait déjà. De toute façon, une personne seule n'était pas un problème... quoique quand il vit de qui il s'agissait, il aurait voulu pouvoir ravaler ses pensées.
Matt - « Tiens ! Donovan ! Bien évidemment, il fallait que tu te trouves là, aujourd'hui... »
Il arbora de force un sourire sarcastique. Oui il était éreinté et ne voulait croiser personne mais pour Lilith Donovan... il ferait une exception. Il s'avança juste au pied du lac, pour lui manifester entièrement sa présence.
Matt - « J'ose espérer que tu vas bien ? Je serais ravager par la douleur si tu n'étais pas en forme de me supporter moi et mes sarcasmes... »
Cette rencontre avait au moins le mérite de le réveiller un tant soit peu. Après ça aurait-il peut-être une réelle raison d'être morose. Il garda son sourire en évidence sans accorder un seul regard à sa rivale cependant. Matt attendait juste les mots de la jeune femme. |
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Lilith Donovan
Messages : 78 Date d'inscription : 17/07/2010
| Sujet: Re: « C'est vraiment une mauvaise journée, Lilith » Ven 17 Sep - 10:43 | |
| Un trou dans l’emploi du temps, une heure de repos pour la majorité des élèves, une heure e questionnement pour Lilith. Depuis le début des vacances, la question obsédait Lilith. Enfin, ca l’avait déjà obsédé par le passé, mais là s’était de pire en pire. Elle voulait savoir non, elle devait savoir. Le seul souci était que le sujet était toujours savamment contourné. De quoi la rendre dingue. Seule, elle avait déjà fait toutes les recherches qu’elle pouvait. Mais rien, niet, aucun début de piste pour l’amener à une réponse. Rageant, s’était tout simplement rageant. Pourtant, des parchemins, elle en avait noirci sur le sujet ça, il n’y avait aucun problème. Mais la majorité de ce qu’ils contenaient n’été que des suppositions. S’était le cas de celui qu’elle avait sur les genoux d’ailleurs.
Là, vous allez me dire : mais c’est quoi son problème ? Vous ne l’avez pas deviné ? Allons, je suis sûre que si… Oui euh non non, ce n’est pas ça. Voilà vous avez trouvé ! Eh oui, Lilith cherchait simplement une réponse à la question tellement simple pour certains mais qui semblait tabous quand s’était elle qui la posait : mais qui est mon père ? Elle avait de nouveau testé le terrain cet été au près de sa famille et la réaction avait comme toujours été la même : sa tante qui détournait les yeux et son oncle qui changeait de conversation. Franchement, s’était si terrible que cela de lui dire un prénom et un nom de famille ? Lilith en avait marre de ce silence. S’était pour cela qu’elle avait rassemblé toutes les informations qu’elle avait pu obtenir en questionnant cette fois-ci sur sa mère. Elle avait donc l’année ou elle avait quitté Poudlard, son année de mort et sa date de naissance à elle. Avec ça, elle avait pu constater qu’elle était née prématurée. Mouais, qui puisse lui donner une indication sur le grand élément X qu’elle cherchait à découvrir.
A côté de ces informations sûre qu’elle avait obtenue, suivait une liste de supposition sur qui pouvait être son père, pas de nom, juste des origines. Et là franchement ca partait presque dans tout les sens… un peu de désespoir chez notre jeune amie ? Sans doute. Et enfin, troisième partie du parchemin une liste des moyens possibles pour obtenir une réponse. Là aussi, il y avait de tout. Ca allait de soumettre son oncle au véritasérum, un peu risqué celui là quand même, à aller supplier Dumbledore de lui donner au moins un indice, il devait savoir lui qui savait tout sur tout. Eh oui, en résumé s’était un beau bazar de suppositions… et elle n’avait pas avancé d’un mètre.
Notre jeune amie faisait doucement tourner sa plume entre ses doigts en réfléchissant à d’autres suppositions lorsqu’une voix bien connue résonna non loin d’elle. Un, deux, trois… on retient un soupir et on laisse tomber les recherches pour le moment. La jeune femme releva la tête afin de voir Johnson et lui adressa un sourire magnifiquement faux.
-Quelle surprise, mon cher Johnson. Pourquoi serai-je ailleurs ? Tu sais bien que l’unique but de ma vie est d’être là ou tu es.
Mouais pas la meilleure celle là. Mais laissez-lui quelques instants pour rentrer totalement dans la conversation. Elle le regarda s’avancer encore un peu. S’était bon, le match allait pouvoir débuter.
-Comment veux-tu que je me porte mal avec toi dans les parages ? Ta seule présence suffit à me mettre en pleine forme pour, justement, te supporter.
Petit silence, petit sourire faux, et s’était reparti.
-Cependant, ta… préoccupation pour mon état me va droit au cœur. Je t’imaginais plutôt te mettre à faire un grand feu de joie si cela devait arriver un jour.
Suite à ces mots la jeune Donovan lâcha des yeux son… vis-à-vis et posa son regard sur le lac.
-Alors ? Que fais donc seul celui qui reni son père ? Je te manquais tant pour que tu ne puisses passer une journée sans me parler ?
Petit sourire moqueur à l’intention de Matt. Maintenant s’était à lui de répondre, et même si elle ne l’avouerait jamais Lilith attendait ses répliques avec une petite note d’impatience. Après tout, s’était juste pour pouvoir mieux lui renvoyer le souaffle.
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Matthew A. Johnson
Messages : 170 Date d'inscription : 07/09/2010
| Sujet: Re: « C'est vraiment une mauvaise journée, Lilith » Sam 18 Sep - 19:58 | |
| Ouh, il semblait avoir un peu dérangé la Serpentard dans ce qu'elle faisait. Du moins, il l'espérait. Ce serait tant mieux ! Même le plus petit souci qu'il pourrait lui donner était à ne pas négliger. Oh, ne s'en cachant même pas, Matt avouait adorer ça. Johnson Matt aurait-il une sorte de côté sombre qui se retranscrivait dans ce comportement ? Comportement agaçant qui le rendait si content et satisfait de lui-même pour tout dire.
-Quelle surprise, mon cher Johnson. Pourquoi serai-je ailleurs ? Tu sais bien que l’unique but de ma vie est d’être là ou tu es.
Il agrandit son sourire, fermant les yeux et touchant son cœur, dans une mimique sarcastique du bonheur. Il lui disait en gros « Combien que ça me touche ». Allons, c'était tout, elle allait s'arrêter là où était-il juste impatient d'ouvrir le bal ? Probablement cette dernière supposition. C'était comme de l'adrénaline.
-Comment veux-tu que je me porte mal avec toi dans les parages ? Ta seule présence suffit à me mettre en pleine forme pour, justement, te supporter.
Il cogna son poing contre sa poitrine, renforçant encore et toujours sa mimique. D'ailleurs le rouge et or resta ainsi jusqu'à ce que les attaques de la Donovan ne deviennent plus mordante, abordant soudain le sujet de son père. Secouant la tête dans un signe désolé, il ne répondit pas tout de suite, relevant la tête - qu'il avait baissé pour secouer la tête - et regardant une fois encore devant lui.
Matt - « Et quoi alors ? Tu n'es pas ravie de me voir ? Moi qui commençais à croire que mes sentiments étaient réciproques... Voilà qui me désole. »
Il piétina sur place pour se tourner à trois-quart vers elle, la regardant avec un air qui avait perdu de son côté rieur. C'était plus... consterné et sérieux. Un coin de ses lèvres remonta cependant en coin et il reprit la parole.
Matt - « Tu penses bien que je ne rêvais que de passer un moment seul avec toi ! Non, non, ne fais pas de manières, je sais que tu n'entends pas souvent ce genre de choses mais remets-toi. D'accord ? »
Son sourire s'élargit complètement révélant ses dents blanches et tranchantes. Il lui envoya son clin d'œil le plus agaçant puis retourna à sa contemplation du lac.
Matt - « Alors ? Et toi ? Que fais-tu là ? Non, laisse-moi deviner, tu pensais à moi et à comment tu pouvais me radier de cette planète. J'ai une piste pour toi si tu veux, on appelle ça un cerveau, Donovan. Mais t'es sur la bonne voix, ça prouve que tu réfléchis, ça va muscler la chose. »
L'air léger et satisfait, il souffla, tapant ses bras contre ses flancs avant de revenir sur ses pas un peu pour se mettre pile à dix centimètres de la vert et argent.
Matt - « Cela ne te gêne pas que je m'assoie à tes côtés ? »
Il n'attendit pas sa réponse et s'assit, exprès bien évidemment, en espérant que des Serpentards la verrait avec lui ! Ha ! La bonne rigolade s'ils colporteraient que Lilith Donovan faisait amie-ami avec un Gryffy. La reine de sang-pur ferait moins la fière pendant un bien petit moment, certes, mais ça n'enlevait pas la satisfaction du geste et du plan.
Matt - « Tu sais, je ne suis pas un Johnson dans l'âme mais fallait qu'on se dispute, le destin n'est-ce pas ? Quoiqu'il en soit, ne parle pas de mon père et j'éviterais d'aborder le sujet épineux aussi du tien. »
Il avait regagné un sérieux affolant et ses yeux trahissaient un énervement dû au fait que le sujet douloureux avait été abordé. Toutefois, l'avantage dans ces histoires, c'est qu'ils avaient peu de secrets de famille pour l'un l'autre. Le sixième année savait quelques petites choses et Lilith en savait à son sujet. Ils avaient tous deux intérêt à tenir leur langue... sauf entre eux. La cinquième année prendrait probablement mal ses dernières paroles mais Matt ne tenait pas à prendre de gants sur ces sujets... Il sortit sa baguette et la tint en mains, histoire d'être sur ses gardes. On n'est jamais à l'abri de rien avec ce genre de personne, quand on entretient ce genre de relation. |
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Lilith Donovan
Messages : 78 Date d'inscription : 17/07/2010
| Sujet: Re: « C'est vraiment une mauvaise journée, Lilith » Lun 20 Sep - 23:05 | |
| Bon, Johnson dans les parages voulait dire qu’elle pouvait faire une croix sur sa tranquillité pour ses recherches pour connaître un indice sur son père. Ne pouvait-il pas la laisser tranquille quelques temps ? Il fallait croire que non. Enfin, il fallait voir le bon côté des choses, si il y en avait un, la présence du rouge et or allait lui permettre de se défouler un peu. D’ailleurs, il fallait croire que lui aussi avait besoin de se défouler puisqu’à peine avait-elle fini sa première phrase qu’il commençait des mimiques, légèrement agaçantes et inutiles si on voulait l’avis de Lilith. Non mais s’était vrai quoi ! Vous trouvez particulièrement intelligents vous de mettre votre main sur votre cœur comme si ce que l’on vous disait vous frapper droit dedans ? Pour sa part, la jeune verte et argent trouvait cela, des plus désolant, mais si ca amusait son vis-à-vis…
Enfin, une bonne chose fut qu’il arrêta dès qu’elle eut parlé de son père. Houlà, la pilule ne passait toujours pas ? Elle en était absolument navrée, elle n’avait pas du tout fais exprès de partir sur de tels propos. Mais, malheureusement, il semblait vite se remettre puisqu’il repartit sur un discours de fausse affection. En fait, si elle était totalement objective, ce n’était pas la première fois que ca commençait par des paroles semblables… restait à savoir comment ça allait se finir aujourd’hui. Puis, s’était ça qu’elle trouvait marrant avec le Johnson. On pouvait se faire une idée de la manière donc ça allait commencer, mais jamais de comment ils allaient finir leurs discussions qui étaient tout sauf amicale.
Là par exemple, il venait de partir sur une réflexion au sujet de son cerveau et que ça ne pouvait lui faire de mal de s’en servir. Lilith ne retint pas une petite moue moqueuse en l’entendant d’ailleurs. S’il pensait qu’une réflexion pareille allait la toucher, il s’enfonçait la baguette dans l’œil. Mais bon ce qui était plus gênant s’était ce qu’il venait de faire : s’installer à quelques centimètres d’elle. Léger froncement de sourcil de sa part. Oh bien sur, certains diraient qu’il lui avait demandé l’autorisation, mais franchement, ça ne changeait rien pour Lilith, puisque de un il n’avait pas attendu qu’elle réponde, ce qui au final ne l’étonnait pas vraiment, et de deux, et bien il était trop près. Elle aurait sans doute pu se décaler un peu, mais Lilith avait sa fierté ! Une fierté qui lui commandait de ne pas bouger, de montrer que cette « intrusion » ne lui faisait rien du tout.
Par contre, La verte et argent fut quelque peu surprise par le ton qu’il employa lorsqu’il lui demanda, on va dire ça comme ça, de ne pas parler de son père. Première nouvelle : cet énergumène savait être sérieux. Bon, s’était à inscrire dans les annales de Poudlard ça non ? Et puis parler de son père… comme si il y avait quelque chose à dire, justement…
-Bon, je suppose que c’est le moment ou je peux te répondre vu que tu as fini ton monologue oh combien intéressant. Alors désolée Johnson, mais non je ne suis pas ravie de te voir, j’espérais plutôt qu’aujourd’hui resterait une belle journée puisque je ne t’avais pas encore croisé. Ah l’évidence, je me trompais.
Cela fut suivit par un soupir mimant le désespoir. Et bien quoi ? Il fallait jouer le jeu jusqu’au bout, n’est ce pas ? Matt serais certainement désolé si elle n’était pas à la hauteur des autres jours…
-Et pour continuer, si je n’entends pas souvent ce genre de chose, comme tu dis, c’est bien parce que je ne prends pas le temps pour les écouter. Tu es bien le seul qui puisse me les dire mais rassure toi, je m’en serais bine passé.
Voilà ça, s’était fait ! On rajoutait un joli sourire parfaitement simulé et Lilith recommença à jouer avec sa plume.
-Johnson, Johson… te crois-tu assez important pour occuper mes pensées même si c’est dans le but hautement agréable de trouver un moyen pour te faire disparaître ? Et bien tu me vois navrée de ruiner tes espoirs, mais je n’avais absolument pas cela en tête, s’était plus… important dirons nous. Et je te remercie de t’en soucier mais je sais très bien me servir de mon cerveau, pas la peine de t’inquiéter à ce sujet.
Bon, une bonne chose de faite. Maintenant il lui fallait régler le problème qu’il lui avait posé en s’asseyant à ses côtés. Grr maudit lion qui ne pouvait s’empêcher de la provoquer, pour son plaisir et son malheur d’ailleurs.
-Mais dis moi… tu ne crains donc pas ce que dirons tes compatriotes en te voyant assis si près d’un serpent ? Tes compatriotes, que dis-je, tout l’école. On pourrait croire que tu nous apprécies plus que tu ne le laisses voir. Et puis, si jamais on apprenait pour tes… origines, on pourrait aussi imaginer des… choses.
Petit sourire en coin. Oui elle frappait deux fois au même endroit en peu de temps. Oui, Lilith cherchait les ennuis, mais elle était frustrée de ne rien trouver, il fallait qu’elle se détende. Et tant pis si elle se brûlait les ailes, se ne serait pas la première fois après tout. Maintenant restait à montrer que ça ne lui faisait rien qu’il parle de son père, même si cela était faux. Elle était à Serpentard après tout, et une Donovan, il n’était pas difficile de feindre l’indifférence, normalement.
-Ou il fallait que l’on s’oppose Johnson. Mais s’est bien parce qu’il s’agit d’une tradition familiale si l’on peut dire. Nous avons juste poussé la « rivalité » un peu plus. Mais… tu dis que tu n’aborderas pas le sujet de mon père, mais si tu le faisais, qu’en dirais-tu ? Il n’y a rien à dire là dessus Johnson ! Alors que le tien…
Pas besoin de finir sa phrase, il devait avoir compris. Et puis, peut être valait-il mieux qu’elle ne dise rien quelques secondes. Elle avait un peu hausser la voix en prononçant le nom de famille de son vis-à-vis. Oh, ce n’était pas grand-chose, mais, mine de rien, il la connaissait, et se n’était pas impossible qu’il s’en soit rendu compte. Lilith haussa un sourcil en voyant sa baguette dans ses mains. Houlà, il en était déjà là ? Non pas en si peu de phrase tout de même…
-Et bien Johnson on a peur ? Tu veux te tenir prêt à répliquer alors que je n’ai même pas sortie ma baguette ? Tu me déçois, moi qui pensais que les lions étaient tous courageux… u ne craindrais tout de même une simple serpentarde, si ?
Le sourire moqueur qu’elle avait perdu revint orner ses lèvres, s’était à lui maintenant de jouer… |
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Matthew A. Johnson
Messages : 170 Date d'inscription : 07/09/2010
| Sujet: Re: « C'est vraiment une mauvaise journée, Lilith » Ven 1 Oct - 9:42 | |
| Il la laissa répondre et dire ce qu'elle avait dire. Il faut avouer que son sourire avait perdu une grande part de son authenticité, ressemblant plus à un rictus malveillant, quand elle entama une partie hautement épineuse au sujet du paternel de Matt. Cependant quoi ? Lui apporter la satisfaction de lui miner la journée ? Qu'elle ne s'inquiète pour ça, c'était déjà fait bien avant elle ! Mais bon, que voulez-vous, les Serpentards s'imaginaient probablement pouvoir être ceux qui faisaient tourner l'école... Et ce probablement parce qu'ils pensaient que détenir une bonne partie des sang-purs de l'établissement leur apportait un pouvoir sans limites. Première nouvelle messieurs et mesdames en vert et argent : les sang-purs sont des sorciers comme les autres et comme tous les sorciers, et moldus d'ailleurs, ils meurent aussi ! En quoi seraient-ils meilleur ? C'est peut-être pessimiste comme vision de la vie, mais on vient tous ici pour crever un jour. Mais non, les serpents ont peut-être dix vies, allez savoir ce qu'ils s'inventent dans leur salle commune pour faire vivre leur mythe. Sans s'en rendre compte, le Gryffondor - et fier d'en être - roula des yeux si fort qu'il s'en fit presque mal aux yeux. Pour lui, cela collait parfaitement avec le type des Serpentards, faire vivre des choses qui n'étaient pas.
Une minute ou deux peut-être se passèrent dans le silence. Au début, c'était un incident mais il fit durer la chose de quelques secondes quand il le remarqua.
Matt - « Ouh ! Pardon, je n'avais pas remarqué que tu avais fini ta propagande de bar... C'est à moi, c'est ça ? »
Il lui servit un sourire bon en joues pour appuyer une fausse innocence avant de regarder devant lui, ne bougeant pas d'un millimètre.
Matt - « Tu sais, à Gryffondor, on a un truc - et je vais t'apprendre des choses, toi petit serpent - qu'on appelle la loyauté. Les amis qui me tourneront le dos en me voyant te parler, en plus d'être séniles, ne mérite pas la mienne de loyauté. Alors tu peux être tranquille : tu n'es pas obligée de partir ! »
Il la regarda du coin de l'œil, affichant son air le plus triomphant possible. Sachant très bien qu'elle ne pourrait en rester là en plus d'être tout particulièrement fier de son 'tu n'es pas obligée de partir' vu qu'il était le parasite de l'histoire. M'enfin ! Tout pour relancer le plaisir et finir cette journée tout bonnement catastrophique sur une note de pseudo amusement. Si Matt pouvait en plus lui régler son compte à la Donovan, ce serait encore mieux. La fièvre repointa dangereusement et lutta une seconde ou deux pour ne pas vaciller sous le vertige : il aurait dû se reposer comme l'infirmière avait dit mais en même temps, si les gens n'avaient pas fait autant de vacarme. Oh, il se serait bien fait passé pour un vert et argent pour leur coudre la bouche et leur faire porter le chapeau mais... déjà il n'avait pas de polynectar et il préférait en parler à sa chère Ginny.
Matt - « Quant à ma baguette, ne t'en fais pas, je ne risque pas de m'en servir, je suis juste un habitué de la bassesse des gens dans votre genre. Mais comme tu es une fille, je crois en tout cas, je vais t'avouer ma position de légère faiblesse : j'ai sommeil et ta voix n'est pas là le soir pour me bercer... et surtout m'ennuyer assez pour que je dorme. Si ce n'est pas du fairplay de te l'avouer, laisse-moi revoir mes manières. »
Il hocha la tête pour appuyer ce qu'il disait avec une moue enfantine. Pour lui indiquer le fait qu'il ne comptait absolument pas partir, le rouge et or se laissa basculer lentement en arrière, plaçant ses bras déjà sous sa tête pour lui servir de coussin. Il souffla, pour mimer un sentiment d'aise - qu'il ne ressentait nullement à côté d'une ennemie et avec l'impression d'être dans un entonnoir. Pensif, il observa le ciel sans rien dire d'abord. Le jeune homme pensait. Non pas à un moyen de lui fermer son clapet, non ça, ça venait généralement de façon plus que naturelle, presque instinctive. Non, le garçon réfléchissait aux paroles au sujet de son père. C'est vrai que s'il avait eu le malheur d'être à Serpentard, lui-même aurait pu croire qu'il tournerait aussi mal que lui. Cela ne voulait rien dire, des Gryffondors pouvaient très bien être des partisans de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom-ce-qui-est-totalement-débile-par-ailleurs !
Matt - « Haa... Lilith Donovan ! Si tu t'imagines qu'il n'y a personne autre que vous, les vert et argent, qui ne soit au courant au sujet de la fin pitoyable de mon père, tu vis dans un monde enchanté. Tu sais un avec les petits poneys volants ? Les gens ont déjà fatigué leur langue à ce sujet. C'est fait, c'est fait. Par contre, si j'étais à ta place, je me ferais plus de souci. Avoir un crétin pour père c'est une chose, ne pas savoir qui il est en est une autre... »
Il sous-entendait plein de choses, mais le sixième année n'était pas assez méchant et énervé pour les lui sortir à la figure. Peut-être ne portait-il pas Donovan dans son cœur, il éprouvait une sorte de compassion à son égard quand il était question de ça. Le Johnson avait une vague idée de ce que ça pouvait être. Imaginait même les scénarios possibles, ce n'était pas très difficile d'ailleurs. Son ton était très sérieux bien qu'assez lent et pensif. Il lâcha toutefois un soupir. A quoi bon essayer de lui faire comprendre sa pensée ? Elle ne voudrait sûrement pas l'écouter.
Matt - « Qu'importe, tu ne m'écouteras pas de toutes les façons, mais c'est comme ça que je t'aime Donovan : bornée et un peu insensée. Cela dit, tu ferais bien quand même d'y réfléchir. Les secrets se gardent mieux dans une famille qu'entre familles. Qu'en penseront tes amis serpents ? Tiens ! Je me demande... Vous connaissez la loyauté vous ? »
Bien qu'il fut allongé, il quitta le ciel des yeux et la regarda sans sourire ou air hilare. Il ne rigolait toujours pas même s'il avait voulu rendre l'échange plus léger au début de sa dernière phrase. Le Gryffy n'aurait aucun intérêt à ce que cette conversation devienne une séance de psychologie. Retournant à sa contemplation de la voûte bleutée, il ouvrit de nouveau la bouche au bout d'un moment.
Matt - « Haa... J'avoue être déçu en fait. J'aurais aimé un petit duel... mais bon, on va se contenter de ce petit moment entre amoureux n'est-ce pas ? Je sais que je t'ai manqué mais je vais faire des jaloux. Aïe ! Puis ma journée était tellement mauvaise que je m'attendais à te voir, juste pour remonter mon moral ! Que ferais-je sans toi ?! »
Après avoir fait une petite moue dramatique, décoinçant son bras pour toucher son cœur, il ferma les yeux et retrouva son sourire sarcastique en même temps que sa position décontractée.
Matt - « Tu vois mon cœur se briser sous le peu d'amour que tu me portes ! »
Ayant fini sa rivière de sarcasmes, il se laissa aller au plaisir d'écouter ce qu'aurait la jeune femme à lui rétorquer. Tout en essayant vainement de se reposer.
[ HJ : Pardon du retard, mais je tenais à t'offrir une réponse de qualité ^^' et comme mon inspiration n'était pas au beau fixe ! ] |
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Lilith Donovan
Messages : 78 Date d'inscription : 17/07/2010
| Sujet: Re: « C'est vraiment une mauvaise journée, Lilith » Dim 24 Oct - 21:10 | |
| La jeune fille eut un sourire presque amusé en l’entendant parler de propagande de bar. Se rendait-il compte que ce qualificatif pouvait aussi être utilisé pour ce que lui disait ? Au fond, tout cela n’était que très subjectif, pour certains, clamer l’égalité du sang était pure propagande tout comme pour d’autre s’était clamer la supériorité du sang pur qui l’était… Mais Lilith n’allait certainement pas lui faire la réflexion, se serait partir sur un débat totalement abstrait qui allait l’ennuyé plus qu’autre chose. Il avait ses convictions, elle avait les siennes. Et ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir changer quelque chose à cette situation alors… pourquoi ce sujet retombait-il inlassablement quand ils se voyaient ? S’était un mystère pour la Donovan, peut être parce que s’était le moyen le plus simple pour ouvrir les hostilités… A vrai dire, elle n’y avait jamais réellement songé, et elle n’aurait pas le temps de s’y attarder d’avantage puisque son très cher parasite reprenait son monologue. Elle le laissait parler autant qu’il le voulait avant de faire semblant de réfléchir quelques instants et de prendre la parole, le ton légèrement moqueur.
-Loyauté, loyauté… c’est ce truc totalement stupide qui parfois vous pousse à vous foncer tête baisser, sans réfléchir une seule petite seconde, et qui vous amène dans des situations folles c’est cela ? Et que vous associez généralement à l’amitié… Désolée de te contredire, tu ne m’apprends rien en me le disant, pas trop déçu j’espère, je serais anéanti de tristesse si tel était le cas.
Et de nouveau le joli sourire totalement hypocrite qu’elle laissa planer sur ses lèvres pendant un bon moment. Il lui avait suggéré de partir ? Désolée pour lui mais elle ne comptait pas du tout lui faire se plaisir, elle était très bien là ou elle était, même si la personne à côté d’elle lui gâchait un peu l’atmosphère, mais il fallait bien s’avoir s’adapter aux circonstances, n’est ce pas ?
-Ne t’en fais donc pas Johnson je ne comptais pas partir mais j’espère que toi tu iras bientôt voir ailleurs si les hippogriffes ne sont pas subitement devenus roses.
Ce qu’avait dis Matt par la suite l’avait un peu fait grincé des dents, mais la Donovan se fit un devoir de ne rien laisser paraître. A la place, elle ignora soigneusement la deuxième partie de réplique pour se concentrer uniquement sur la partie concernant la baguette de son vis-à-vis. A ce moment là, Lilith secoua doucement la tête de gauche à droite en soupirant.
-Et après vous les Griffondors vous oserez dire que c’est nous, les Serpentards, qui sommes pleins de préjugés. Mais tu t’es entendu parler Johnson ? « La bassesse des gens dans votre genre »… Bravo bel image mon cher ! Parce que je suis Serpentard il faudrait forcément que j’attaque par derrière, en lâche ? Tu me fais rire Johnson, rire parce que là tu prouves que tu ne vaux pas mieux que nous ! Ce n’est pas parce que j’appartiens à cette maison que j’agirais ainsi ! J’ai de l’éducation je te signale ! Et de plus j’ai souvent eu l’occasion de t’envoyer un sort dans le dos, à toi ou à d’autres d’ailleurs, et je ne me suis jamais abaissée à cela ! Alors dis-moi ce qui pourrait me faire brutalement changer de manière d’être Johnson ?! Oh finalement n’ouvre pas la bouche ! Tu vas me sortir que parce que je suis une méchante Serpentard je pourrais agir ainsi ! Alors apprend que non ! Et si tu ne veux pas que je te lance un sort un jour, de face je te rassure, n’insinue plus jamais ce genre de chose.
Oui bon... Pour rester calme on repassera hein… au fil de sa réplique le ton de Lilith était devenu de plus en plus emprunt d’un certain énervement. Alors certes, il avait réussit à la faire sortir de ses gonds, mais à la décharge de notre jeune amie, il s’agissait d’un sujet un peu… délicat. Comme elle l’avait dis, lancer un sort dans le dos était pour elle quelque de particulièrement…décadent si on pouvait dire, alors laisser entendre qu’elle pourrait agir de cette manière ou d’une manière approchant la faisait toujours réagir… comme elle venait de le faire. Lilith se reprit cependant bien vite et inspira un bon coup avant de remettre une mèche derrière son oreille. Elle s’était calmée aussi vite qu’elle s’était énervée. Rien à l’extérieur ne laissait présager que Matt venait de la faire sortir de sa réserve habituelle. L’intérieur par contre était encore un peu agité, ce qui explique la réaction qu’elle eut en entendant la suite de ses propos… La jeune fille éclata de rire en entendant le sous-entendu de son meilleur ennemi. Un rire sans joie. Que croyait-il franchement ? Qu’elle n’avait pas déjà tout envisagée ? Cela faisait des années qu’elle essayait de soulever le voile que son oncle avait posé sur l’identité de son père, les parchemins sur ses genoux en étaient bien la preuve.
-Je vais te dire une bonne chose Johnson, si je suis sur d’une chose sur mon père c’est bien de son sang… Mon oncle n’aurait jamais dépensé temps et argent pour moi si je ne correspondais pas à l’image qu’il a…
Le pire dans ses paroles ? Elles étaient rigoureusement exactes. Antius Donovan avait certes beaucoup aimé sa sœur, sa douce Isis comme il l’appelait encore aujourd’hui, il ne l’aurait pas élevé si elle n’était pas sang-pur. Enfin, ça elle n’y pouvait pas grand-chose, mais s’était au moins une façon d’avoir une idée d’où elle venait… à défaut de le savoir avec certitude. Elle chassa assez vite tout ça de sa tête, se n’était pas le moment d’y penser, il s’agissait plutôt ici de répondre à ce cher Matt qui devait s’impatienter de savoir ce qu’elle allait bien pouvoir lui sortir.
-Je suis touchée que tu m’aimes comme je suis Johnson parce que je ne compte pas changer, surtout pas pour toi. Et quand à mes amis serpents comme tu dis si bien, ce qu’ils pensent ne te regardes pas et pour ma part je m’en moque éperdument ! Et pour te faire plaisir, je vais te dire que non on ne connaît pas la loyauté, mais après, va savoir si je te dis la vérité mon cher.
Bon d’accord, elle mentait peut être un peu en disant qu’elle s’en moquait comme de sa première paire de chaussette, mais elle n’allait quand même pas admettre le contraire devant quelqu’un, surtout devant lui ! Elle enchaîna sur un réponse à son idée de duel… pff, comme si elle allait s’amuser à ça ! Elle allait finir par penser que malgré toutes les « discussions » qu’ils avaient pu avoir, il n’avait même pas une esquisse de son caractère…
-Un duel hein ? Cela aurait été avec plaisir Johnson mais je n’ai pas la tête à ça…
Lilith préféra ignorait la suite de sa remarque. Un moment entre amoureux ? Et puis quoi encore ? Il avait fumé quoi le Matt avant de venir la voir ? Parce que là franchement elle s’inquiéterait presque pour lui. Mais n’allez pas vous imaginer des choses. Si jamais elle devait s’inquiéter pour Johnson, se serait uniquement parce qu’elle n’aurait plus personne avec qui échanger des politesses comme celles qu’ils s’envoyaient depuis tout à l’heure. D’ailleurs, la dernière qu’il lui lança rappelait furieusement le début de leur échange, ce qui était plutôt décevant au gout de notre jeune amie.
- Johnson, au risque de me répéter je me moque éperdument de briser ton pauvre petit cœur. Mais tu ne sembles pas très en forme pour nos échanges alors pardonne moi mais j’ai des choses à faire… des choses qui sont bien plus importantes que d’échanger des banalités avec ta personne.
Rassurez-vous, Lilith ne comptait pas bouger de sa place. Après tout, s’était lui qui était venu s’installer là alors qu’elle y était déjà. La Donovan se replongea juste dans les parchemins qu’elle avait sous les yeux. D’accord, avec un parasite juste à côté d’elle, elle risquait d’avoir un peu de mal à avancer dans ses hypothèses, mais avec un peu de chance peut être qu’il la laisserait en voyant qu’elle trouvait leur échange inintéressant. Mais bon en toute franchise, elle doutait sérieusement qu’il le fasse… |
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Matthew A. Johnson
Messages : 170 Date d'inscription : 07/09/2010
| Sujet: Re: « C'est vraiment une mauvaise journée, Lilith » Mer 6 Juin - 11:39 | |
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Finalement, il était presque bien là. Tranquillement, dans l'herbe, un temps qui le permettait encore et... ah oui ! De quoi lui tenir compagnie. La bonne vieille Donovan ! Quand Matt y pensait bien, ça le rendait quand même un peu fou de perpétuer un rituel de sa famille. Il ne voulait avoir aucun point commun avec eux, aucun rapport, rien. Mais il y a certaines choses contre lesquelles on peut à peine lutter visiblement. En fin de compte, plus il lui parlait, plus de vérités ressortaient et jeter un trouble qu'il ne sentait pas encore venir. Mais il se doutait presque ses rêves se chargeraient de l'en informer de façon on ne peut plus directe, sans détours. Il aurait presque grogné mais il avait une compagnie qui n'aurait pas laissé passer ce genre de comportement donc il se retint et ne fit que grimacer en l'écoutant un peu.
Le lion hocha la tête sans la regarder ou sans moindre réaction quand elle décrit à sa façon la loyauté. Il n'allait pas refaire le dictionnaire de la brune, il avait peut-être du temps à perdre mais certainement pas tant ! Alors il fit un geste de la main indiquant « mais vas-y, fais-toi plaisir, moi je te laisse parler ! » Par contre, quand elle lui fit gentiment comprendre qu'il serait bien qu'il fiche le camp, il ne trouva qu'à s'agiter un peu pour s'installer encore plus confortablement en grognant un
MATT ; « Je suis bien ici, moi. Mais je suis touché que tu t'inquiètes de la couleur des Hyppogriffes. »
Le jeune homme ne lui accorda toujours pas un regard ni un grand intérêt, essayant de trouver un calme et un peu de repos intérieur. Mais il savait pertinemment que même si la vert et argent se taisait, il n'y parviendrait toujours pas. Ses pensées étaient autant contre lui que la Donovan pouvait l'être. Ou ses propres paroles allumaient une sorte de feu en lui. Et en elle également. Apparemment, il ne fallait pas insulter les manières et convictions d'une Donovan ! Et bien voilà qui l'intéressait parce que petit, il en avait vu des sorciers de soi-disant haut rang se prêter aux pratiques les plus basses et dégradantes. Et si certains avaient la chance d'être plus intelligent qu'autre chose et avaient donc finis à Serdaigle, la plupart avaient porté un blason avec un serpent dessus. Puis on ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait trouvé de Serpentard qui lui prouva le contraire toutes ces années. La jeune femme s'emportait et elle semblait particulièrement piquée par cette simple remarque. Comme quoi, les remarques les plus naturelles sont parfois les plus blessantes.
MATT ; « Ouh là, doucement Donovan. Ce n'était qu'une remarque. Puis cite-moi des amis de ta maison qui ne se laisseraient pas tenter ! Jusque-là, je n'ai connu que ça. J'avoue avoir de durs préjugés, je les assume. Et tu sais pourquoi ? Parce que je ne les ai pas inventés, tes confrères serpents me l'ont enseigné. Tu sais, être Johnson et à Gryffondor, c'est très loin de LEURS préjugés, donc j'en ai soupé du "fairplay" à la Serpentard. Mais ravi d'apprendre que ça te scandalise, je ne demande qu'à être contredis avec preuves, très chère. »
Il s'était redressé pour parler. Il fallait qu'elle comprenne que ceux de sa maison ne faisaient rien pour redorer leurs blasons. Si bien que quand Matt était arrivés à Poudlard, il fut presque heureux de ne pas suivre toute sa famille. L'idée, la perception qu'il avait de ceux qui avaient fini là-bas étaient très mauvaise. Était-ce sa faute si on lui avait fait ouvrir enfin les yeux ? Le Gryffondor qu'il était aujourd'hui ne pouvait comprendre qu'on se mure dans des modèles de fausseté. Évidemment, oui, il jouait hélas leur jeu en s'affrontant à eux mais Matt préférait faire face plutôt que de rester au milieu. S'opposer à ce qu'il aurait pu être... pour ne pas s'en rapprocher une seule seconde. Donovan, elle, suivait le chemin de sa lignée, grand bien lui fasse mais il détestait tout ça. Alors elle avait pensé à tout ça ? Sur son père, son sang etc ? Tant mieux, mais qu'elle y pense davantage. Qu'elle soit honnête avec ce qu'elle défend et ce qu'elle pense. Qu'elle ne se dise pas « Ouf je suis dans les règles » mais qu'elle réfléchisse à si ça avait été le cas contraire.
MATT ; « Tu vois, c'est ça qui m'exaspère. Correspondre à l'image. Tu es qui Donovan ? Ce qu'ils veulent que tu sois ? Essaye seulement d'être ce que tu veux être et tu risques de ne trouver plus personnes derrière toi. Si ça ne t'inquiète pas, tant mieux, mais je te souhaite alors de toujours rester dans leurs règles. Car il n'y a rien de pire que de se retrouver seul au milieu de nulle part. »
Il s'était remis à regarder le ciel. Il haïssait ce ton sérieux. Surtout avec elle. Il n'avait aucune envie d'être sérieux, de partager, de se cracher des vérités qu'elle ne saurait certainement pas apprécier. Le Johnson la regarda presque tristement quand elle lâcha se ficher éperdument de ce que pensait ses camarades Serpentard. Vraiment ? Et bien il avait touché juste : il ne fallait donc pas qu'elle sorte des règles. Les familles de sang-pur, les idéaux débiles... c'étaient des voies sans issues une fois qu'elles étaient prises. Il haussa les épaules : « Je suis fatigué, Donovan. Mais tu dois parfois l'être bien plus que moi... » avait-il marmonné en refermant les yeux.
Pas de duel ? Tant pis ! De toute façon, maintenant, l'ambiance était bien trop plombée pour ça et même lui ne pouvait presque plus rien y faire. Mais il fut presque ravi, en revanche, de noter qu'elle n'avait presque rien trouvé à répondre à ses sarcasmes. Roh mais c'est qu'elle pouvait presque être blessante avec ce répondant - sarcasmes supplémentaires.
MATT ; « Mais fait, fait donc ! Je ne t'empêche pas de t'occuper. Je peux me reposer entre-temps. J'espère au moins que ma présence n'est pas trop gênante... Oh et ne t'occupe pas de moi, j'aime bien penser à haute voix quand je me repose donc tu n'es pas obligée de me répondre, ça ne s'adressera pas à toi. Juste pour te prévenir hein ! Je suis un garçon prévenant, vous connaissez ça dans l'aristocratie du sang-pur bla bla bla... »
Il avait roulé des yeux bien que son ton fut faussait un ton aristocrate justement. Il expira bruyamment et tenta de trouver une nouvelle position confortable. Non, pas décidé à partir. Comme un bon gros lion, il allait se prélasser, procrastiner, bâiller, s'étirer... Bref, de quoi aussi perturber n'importe qui qui essaye de travailler. Pas qu'il le faisait exprès mais on ne peut pas dire non plus qu'il faisait attention à ne pas être embêtant.
MATT ; « Parfois je me dis vraiment que si les Serpentards ne me rappelaient pas sans cesse ce qui arrivait à mon père, je ne m'occuperai même pas d'eux. Comme Donovan. Étrange, elle se plaint de moi, n'empêche qu'elle me répond toujours et est la première à me rappeler tout ça. Tu parles d'un exemple de bon Serpentard, décevant. Je me dis qu'on aurait très bien pu ne jamais se parler... Je ne veux pas ressembler à ceux de ma famille après tout... C'est que ça me ferait presque penser qu'elle ne supporte pas mon indifférence. »
Oui, il s'amusait complètement ! Son sourire d'enfant revint gentiment et il agita la tête. Même si elle ne réagissait pas, il s'en contre-fichait ! Il s'en donnait à cœur joie et cela lui permettait de réfléchir à tout ça de façon plus amusante.
MATT ; « Puis c'est qu'elle s'ennuierait parfois je pense. Décidément, même en étant mauvais, tu es un gars bien mon cher Matt ! Puis, elle se fiche de l'opinion de tout le monde. Ô solitude ! Ô tristesse ! Que ferait-elle sans sa famille et son nom ? Elle doit se sentir isolée de tout à Poudlard. Je me demande si c'est ça la vie de Serpentard... Sans cesse être sur ses gardes et prouver qui on est par son nom... Ah, oui, et j'oubliais, idolâtrer Drago Malefoy. Évidemment. Oh oui, Lilith, avec des photos prises discrètement de Malefoy ! Des pages entières réservées pour écrire à son sujet dans son journal intime... Haa... Je ne comprends pas vraiment. Bah, faut bien son héros pour avancer n'empêche. Enfin, tu parles d'un héros... Mais respecte les goûts de tout le monde, Matt, respecte. »
Il prit sa baguette et la tapota contre la boucle de sa ceinture pour faire du bruit en rythme évidemment, pour l'aider à avancer de nouvelles hypothèses et d'autres pensées à haute voix. Finalement, c'était presque thérapeutique. Et aussi, ça lui permettait de composer même de la musique ! Il en oubliait presque tout le reste, faisant un vacarme de tous les Salazars et s'emportant dans le rythme.
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Lilith Donovan
Messages : 78 Date d'inscription : 17/07/2010
| Sujet: Re: « C'est vraiment une mauvaise journée, Lilith » Mer 6 Juin - 18:33 | |
| La tranquillité était une chose précieuse qu’on ne savait pas apprécier à sa juste valeur. Lilith s’en rendait parfaitement compte quand Matt Johnson était dans les parages. Et pourtant à chaque fois la scène avait des traits communs. Ils ne pouvaient s’empêcher de se chercher mutuellement… A croire qu’il leur était impossible de se passer de leurs petites discussions. Pour le coup, elle avait pris une tournure moins légère… peut être un peu à cause de Lilith qui avait fait clairement comprendre sa façon de penser sur les dernières paroles de son gryffondor préféré (oui il y a de l’ironie ici). La discussion avait dérivée sur la capacité de la brune à envoyer des sorts dans le dos. Evidemment elle n’avait pas apprécié, et le sujet de discussion avait été élargi à sa maison… A présent il lui demandait de citer des gens de sa maison qui ne seraient pas tenté. Certes il n’y en avait pas des masses mais Lilith se retint quand même de lui dire que dans sa propre maison il devait également y avoir des gens prêt à envoyer un sort dans le dos à un vert et argent. Elle n’était pas idiote comme semblait le croire, parfois, Matt et savait parfaitement comment agissait les serpentard pour y être. Mais il avait l’air d’oublier un petit détail. Les préjugés sur serpentard étaient ancré bien avant qu’on entre à Poudlard et dès qu’on était dans cette maison on était catalogué comme sorcier destiné à mal finir (ou presque). A partir de là, Lilith trouvé justifier que la maison des verts et argent utilise ce qu’elle avait pour se « défendre »… Même si parfois certains devraient tourner sept fois leur langue dans leur bouche avant de parler ou d’agir. Bon d’accord, fallait pas non plus passer pour des martyrs certains pouvaient être de vrais saletés , mais le problème c’est que les gens avaient tendance à mettre tout le monde dans le même panier… Johnson lui-même venait de le faire au sujet de notre jeune Donovan.
Néanmoins, Lilith garda tout ça pour elle. Elle n’allait certainement pas essayer de faire comprendre ça à son vis-à-vis, qui d’ailleurs reprit la parole en lui demandant qui elle était. Cette partie du discours de Matt la surprit, mais peut-être dans le bon sens puisqu’elle éclata de rire. Ce fut plutôt bref et elle n’était même pas sur que ce rire soit sincère mais ce fut sa réaction. Elle se calma assez tôt pour l’entendre marmonner quelque chose mais préféra l’ignorer, préférant répondre à ce qu’il avait dit avant.
-Pourquoi serais-je autre chose que ce que je montre Johnson ? Autre chose qu’une orpheline éduquée par son oncle qui aime le quidditch et qui est fière de ses origines ? Tu crois que parce que je suis sang-pur, et fière de l’être, je joue forcément un rôle et que derrière y a un truc du genre une fille qui rêve de crier quelque chose à la tête de sa famille ? Je ne me conforme à aucune image Johnson. Je suis ce que je suis, point.
Lilith avait espéré qu’après tout cela, Johnson aurait consenti à la laisser tranquille, mais non. Il restait confortablement installé dans ce coin du parc ou elle s’était installé avant lui. Elle savait que même en lui demandant plus ou moins gentiment il ne bougerait pas de là pour le simple plaisir de lui courir sur les nerfs. Il voulait la jouer à l’usure ? Celui qui craquerait le premier ? Alors d’accord, on verrait bien lequel des deux à le plus de patience pour cela. Ce fut comme ça qu’elle put entendre les « réflexions à voix haute » ru gryffondor. De temps à autre, Lilith secouait la tête de droite à gauche, se demandant ce qu’elle avait fait à Merlin et aux fondateurs pour avoir hérité d’un Johnson pareil. Dans ses « pensées », il semblait se plaindre qu’elle n’était pas un bon exemple de Serpentard… Etrange, elle aurait plutôt parié qu’il aurait essayé de lui dire ça au cours de leurs piques, ou alors qu’il aurait vu ça comme une sorte de… comment disait-on déjà ? Ah oui de lueur d’espoir quand au fait qu’elle n’était pas totalement une cause perdue, pervertie par les immondes pensées diffusés par les familles de sang-pur etcetera, etcetera… En bref que des âneries.
Elle avait prit soin de ne pas répondre à la première partie, espérant sans doute un peu naïvement que ce nouveau « jeu » allait le lasser face à son manque de réaction. Eh bien non, il continuait. Elle, s’ennuyait s’il n’était pas là ? Peut-être oui, un peu… Mais plutôt casser sa baguette que des lui dire un truc pareil ! S’était juste qu’elle avait pris l’habitude de leurs discussions. La suite de questions, toutes plus idiotes les unes que les autres, fit sourire intérieurement Lilith. Que ferait-elle sans famille et non ? Elle se retint de lui répondre ce que je fais déjà : répondre à tes sarcasmes par d’autres. Se sentir isolée ? Non pas vraiment, elle n’avait pas besoin d’une quinzaine de personne pour se sentir bien… par contre la suite manqua de la faire s’étrangler. La jeune fille hésita quelques secondes avant de chiffonner son parchemin et de l’envoyer en plein sur la tête de Johnson. Elle voulait bien qu’il « réfléchisse » à voix haute comme il disait mais il y avait une limite ! Et la limite dépassée pour le coup était de penser qu’elle puisse idolâtrer Malefoy. Elle avait quand même plus de cervelle que ça et ressembler à une groupie bavant sur le chemin du blondinet était quelque chose qui ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout.
-Pitié, j’espérais que tu me connaissais mieux que ça depuis le temps que nous discutons ensemble Johnson ! Navrée de déranger tes réflexions oh combien intéressantes mais tu baisses de manière dramatique dans mon estime en songeant que je puisse idolâtrer ce… cette personne. Je croyais que tu avais compris que je n’étais pas du genre à faire la courbette devant un autre élève… je suis déçue, mais déçue. Moi qui pensais que tu savais te servir de manière correcte de ton cerveau et de tes yeux…. Tu n’imagines pas la peine que tu viens de me faire. Un sort dans le dos n’aurait pas été pire.
Lilith avait prit un ton faussement dramatique pendant sa tirade. Non mais ! Elle n’était pas un de ses filles à baver et à roucouler quand le blondinet était dans les parages. Etre polie avec lui, comme avec les autres membres de sa maison, certes, mais il ne fallait pas pousser trop loin non plus. Elle n’était certainement pas du genre que Matt décrivait ! Lilith secoua doucement la tête et un très mince sourire ironique se dessina quelques instants sur ses lèvres.
-Et puis… j’aurais pensé que tu n’aurais rien dit à ce sujet. Après tout, il me semble que certaines filles de ta maison ne sont pas loin de dérouler le tapis rouge quand Malefoy est dans les parages… Tu vois de qui je parle non ?
Le sourire de Lilith avait disparu au fur et à mesure. Elle ne disait pas cela dans le but de faire une méchanceté gratuite ou pas. S’était juste une constatation. Constatation qu’elle précisa tout de même un peu après quelques instants de silence.
-A t’entendre Johnson, seule les sang-pur de serpentard voient Malefoy comme une… merveille, si on peut dire. Je suis navrée de te faire simplement remarquer qu’avant de critiquer les hyppogriffes du voisin il faut parfois regarder les siens.
Une pointe de sentiment à travers la carapace de Lilith. Pas le moins du monde. C’est juste que d’une part elle n’arrivait, elle-même, pas à comprendre comment on pouvait idolâtrer le blond et d’autre part il fallait que Matt revienne sur terre avant de partir dans des pensées totalement idiote qui donneraient envie à Lilith de lui balancer un sort, pas un méchant hein rassurez-vous, en pleine tête pour lui faire reprendre ses esprits. Elle secoua doucement la tête et porta son regard sur Johnson.
-Bon tu comptes encore me faire partager, tes pensées si intéressantes ou tu vas trouver un autre moyen de m’empêcher d’être tranquille ?
Elle hésita un instant mais ne put s’empêcher d’ajouter.
-Par contre si tu veux te lancer dans la musique je te conseille de trouver un meilleur instrument et un rythme disons plus… original. Sur la durée ça risque d’être agaçant.
Oui bon ça aurait presque pu sortir tout seul. Que voulez-vous Lilith et la musique s’était une grande histoire… dont normalement le Johnson ignorait tout donc Lilith se fit une petite note mentale : essayer de ne plus aborder le sujet si elle voulait éviter d’être « découverte ».
[h.s. : peut-être pas le meilleur, fallait reprendre le personnage en main…] [h.s.2 : dis moi si les paroles sont difficiles à lire, je changerais de couleur.] |
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Matthew A. Johnson
Messages : 170 Date d'inscription : 07/09/2010
| Sujet: Re: « C'est vraiment une mauvaise journée, Lilith » Dim 5 Aoû - 13:43 | |
| Il avait un peu balancé des bêtises par-ci, par-là. Mais dans sa tête d'autres idées fusaient. Il est vrai que avec certains « si », Matthew pensait que Lilith Donovan et lui ne se seraient probablement jamais parlé. Seulement, à retourner l'hypothèse, s'il avait fini à Serpentard et avait vécu comme tout bon Johnson qui se respecte - jadis, qu'il y aurait-il eu pour les opposer ? Elle aurait pu ricaner quant à la fin misérable de son père encore et après ? Ou même, et sans ça ? Il existait une infime possibilité qu'ils se soient entendu. C'était très difficile à admettre pour le Gryffondor, pas à cause de Donovan, non, mais parce que ça le rapprochait inévitablement de ce qu'il cherchait à bannir de sa vie. Mais à étudier leurs comportements, avec plus de choses pour les réunir, ils auraient pu trouver une sorte de terrain d'entente. Pourquoi pensait-il à ça ? Parce qu'au fond, il fallait bien qu'il l'admette, si il croyait faire la guerre à la brune au sang-pur, il s'affrontait beaucoup plus à ce qu'elle représentait. Et en fin de compte, c'était bien l'éternel cycle de rivalité Donovan-Johnson qui les avait menés là où ils en étaient.
On croit échapper au passé ou s'en découdre mais en fait, il nous colle au baskets. Plus on essaye de s'en amender que les dettes cumulent. Du moins, c'est ce que le Johnson malgré lui comprenait.
Il avait aussi silencieusement - comprendre qu'il n'a alors pas partagé à haute voix cette partie de ses pensées - à ce qu'elle lui avait répondu avant de s'emmurer dans un silence. Pourquoi serait-elle autre chose que ce qu'elle montrait ? Ce n'est pas ce qu'il avait voulu sous-entendre. Il voulait mettre en relief le fait qu'elle aurait pu être autre-chose et que sa vie en aurait été changée. Bien-sûr, heureusement pour elle, ce n'était pas le cas mais aimer des gens pour leurs idéaux, ce n'était pas aimer. Bah ! A quoi bon essayer sans cesse de faire la leçon aux autres ou expliquer son point de vue ? Tous jouaient la sourde oreille à ce niveau. Après tout, elle était bien comme les autres, les œillères pointant toujours dans la même direction sans même vouloir regarder les autres éventualités. Peut-être était-ce mieux ainsi pour elle, remarque. Cependant, il savait bien qu'elle avait plus que ça dans la tête. Elle avait dû en voir des rejetés pour des raisons bien futiles. Quand Matthew pensait à sa « tante », une voisine qu'il aurait méprisé jadis, elle l'avait accepté avant son changement et après. Bien plus après, certes mais même avant. Elle l'avait pris sous son aile malgré son air méprisant, hautain et ses entêtements. C'était ça la vraie définition de famille selon lui, il y en avait pas d'autres. Ce n'était pas son père, qui le renierait aussitôt qu'il l'aurait vu en rouge et or !
Il n'allait pas partager ce genre de pensées avec elle. Au final, ils s'en disaient souvent bien plus qu'ils ne le devraient en leur qualité d'ennemis. Aussi était-ce la raison pour laquelle Matt retournait souvent à ses sarcasmes et à ses facéties. Moins il serait sérieux, plus il éviterait de retourner dans les tréfonds, basfonds même, de leurs vies de famille. Ils en avaient, il le pensait, assez dit comme ça. La seule chose qui lui trottait dans la tête encore c'était de savoir si seulement elle aussi se rendait compte de ce qu'ils échangeaient. A force d'essayer de toucher là où ça faisait mal et de s'en soigner immédiatement, ils en finissaient à se livrer sans vraiment rien admettre pour autant. C'était un peu comme un jeu moldu de Master Mind, à force de dire que ce n'est pas telle et telle couleur à cet endroit, on fini par deviner laquelle est-ce. Puis de toute façon, ils étaient dans une relation de contradiction, ils en apprenaient plus sur l'autre en sachant ce qui ne plaisait pas... Trêve de songeries ! Il semblait que son manège soit arrivé à obtenir un résultat et il tenta vainement de cacher un sourire ou amusé, ou ravi en écoutant sa tirade sarcastique et dramatique. C'était confirmé, ils auraient pu s'entendre dans une autre vie. Bien lointaine. « Après tout, il me semble que certaines filles de ta maison ne sont pas loin de dérouler le tapis rouge quand Malefoy est dans les parages… Tu vois de qui je parle non ? » Ouais, une autre vie très très très lointaine dans une autre réalité très très très différente qui ne se rapprochait vraiment vraiment vraiment jamais de la leur ! Son regard alla à la recherche des yeux de la brune sans trop trahir ses pensées. Juste témoignant un certain intérêt. Pendant un éclair de seconde, il se demanda jusqu'où voulait-elle aller avec ces paroles.
Lilith démarrait au quart de tour, comme bien souvent dès que quelque-chose lui déplaisait. Du moins, c'était le cas avec lui à bien y regarder. D'abord les manières puis maintenant le sujet insultant de l'admiration pour Malefoy. La seule intention de Matthew avait été de la faire sortir de ses gongs, et si ça avait été un franc succès, il ne sut en profiter pleinement. Oh, il savait que bien des lionnes faisaient la courbette au serpent à la chevelue blonde et de plâtre (non, ce n'est plus de la laque ou du gel à ce stade). Il voulut ouvrir la bouche mais elle relança la discussion, demandant en quelques sortes ce qu'il comptait faire. Bonne question ! Il avait été un moment douché par les répliques de la sorcière mais il ne pouvait s'en tenir à ça. Il ne répondit pas de suite et préféra embrayer d'abord sur le sujet de Malefoy.
MATTHEW - « Je t'avouerais bien sans confessions que j'aimerais que les filles de ma maison s'offusquent plus souvent comme toi à l'allusion d'une admiration pour Malefoy. Je voulais juste te faire sortir de tes gongs, je sais bien que tu n'aimerais pas qu'on pense ça de toi. Puis je sais aussi que tout l'amour dont tu es capable m'est destiné. »
Il refit un clin d’œil avec son sourire aussi blanc que du riz. Mais il ne s'y tint pas longtemps avant de reprendre tranquillement la parole. Enfin tranquillement, dans sa façon de parler seulement.
MATTHEW - « Je sais très bien que les petites minettes de sang-pur à Serpentard ne sont pas les seules à idolâtrer monsieur « mon père en entendra parler ». Content d'apprendre qu'on partage enfin quelque-chose, ma très chère Lilith adorée. Maintenant je suis certain que ton amour m'est réservé ! »
On n'abandonne pas facilement les vieilles habitudes faut croire. Mais il est vrai qu'il aurait apprécié qu'on voit Malefoy tel qu'il était : un arrogant prétentieux qui a potentiellement que du mauvais à donner. Il ferait plus de mal à la moitié de ses filles que n'importe quel dragueur à trois mornilles en toc.
MATTHEW - « Sinon, en ce qui concerne mon programme, ne t'en fais pas, je ne compte pas t'abandonner, Donovan. Je vais rester là, à tes côtés en essayant de trouver un rythme qui te convienne. Je vais même rajouter des paroles. Peut-être que ça me rendra célèbre, je devrais en parler au club de musique. Dire combien tu as inspiré mes compositions bla bla bla. Tu aimerais hein ? Quoique, c'est presque une idée, ça m'occuperait. Puis je mettrais le journal de l'école sur le coup. Tu enverras un exemplaire à tes parents qu'ils sachent qu'on a mis un terme aux querelles de nos familles et maisons. Bla bla bla bis ! »
Il ponctua ces onomatopées d'un geste circulaire de la main. Matthew attendit un peu en reprenant quelques rythmes, laissant planer enfin un silence qu'elle saurait certainement, même sans le moindre doute, apprécier. Le lion se mit quelques fois à chantonner remarque, ironisant toujours dans les paroles mais pas assez longtemps.
MATTHEW - « Au fait, je ne t'ai jamais répondu tout à l'heure : je me doute bien que tu ne joues pas un rôle. Non, tu es bien la petite sang-pur chérie de ta famille, bonne fifille ! Il battit des cils avec exagération en se tournant vers elle. Non, je voulais dire que si tu avais eu le malheur d'être autrement, que ce serait-il passé ? On a tous entendu parler de l'effacement de certains membres... Me dire qu'une famille ne tient qu'à ça me répugne. Moi par exemple, je t'aime que tu sois à Serpentard ou pas ma Lilith ! Tiens par exemple, si ton amour pour moi se laissait entendre, que se passerait-il ? Quel drame ! »
Il se laissa retomber complètement sous « le choc », se sentant bien « anéanti », non, même « terrassé » plutôt, par cette « terrible et injuste » réalité.
MATTHEW - « Oh et fais-moi penser à t'offrir un hyppogriffe, tu sembles les adorer ! » |
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